Souvenez-vous, nous nous étions fait l’écho de la tribune émue de Fatihou Ibrahim, qui avait laissé sa casquette de leader de Collectif, pour s’insurger en tant que citoyen de la perte d’une lettre du nom de sa commune du nord-ouest de Mayotte : sans « m » sur les panneaux indicateurs, Mtsangamboua se retrouvait nue, dépouillée de son identité. « Les panneaux qui étaient à l’époque installés mentionnaient ‘M’tsangaboua’ au lieu de ‘Mtsangamboua’, nom issu d’une contraction de ‘mtsanga’ et de ‘mboua’ (qui voudrait dire ‘la plage aux chiens’, ndlr) ou de ‘mtsanga wa hambouani’ selon les versions ».
« Cette différence d’une lettre, à savoir l’omission de la lettre ‘m’ de ‘mboua’ changeait totalement le sens du nom du village », indique-t-il dans un communiqué où il remercie « X » pour avoir récupéré le « M ». Car s’il n’a jamais reçu de réponse « officielle » à son courrier, les panneaux ont été retirés, et le « M » a refait son apparition.
S’il remercie l’auteur anonyme donc de cette réintroduction, il rappelle l’utilité historique de l’affaire qui pourrait faire des émules : « En plus de redonner tout son sens au nom du village, cette modification vient conformer la transcription du nom à sa prononciation. Ce qui n’est pas le cas pour tant d’autres villages telles que Longoni (Dongoni), Acoua (Hacouwa), Mamoudzou (Momojou), Iloni (Loni), Mbouanatsa (ou Mbuiyanatsa, à voir), Passamainty (Passoumaïnty), etc. »
A. P-L.
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