L’atelier de travail organisé à Moroni (Comores), les 6,7 et 8 mars dernier, par l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien (UCCIOI), avait comme objectif le lancement officiel de la nouvelle plateforme de coopération régionale, créée dans le cadre du réseau Cluster4Dev.io, pour les professionnels des huiles essentielles et des produits cosmétiques naturels.
Formé avec la même intention que le cluster régional créé pour le secteur du tourisme, labellisé « Les îles Vanille », et que celui du numérique qui est en attente de label, ce réseau naissant réunit aussi des entreprises et les filières locales intervenant dans la région, pour y favoriser la création de valeur.
L’UCCIOI revendique vouloir moderniser la carte des épices, qui incorporait la Grande Ile (Madagascar) et d’autres plus petites, regroupées en archipels – Comores, Mascareignes et Seychelles – « dans le lointain sillage des explorateurs et des marchands, venus d’Orient et d’Occident ».
Du nez pour l’ylang et la vanille…
A commencer par la vanille malgache, dont il faut préserver une qualité parfois mise à mal par une collecte précoce, et qui a comme ambition de fournir la célèbre boisson Coca-Cola.
Voluptueux arôme que celui de la vanille. Sa production sur la côte orientale malgache, en quantité et en qualité inédites, peut offrir à cette coopération la puissance des savoir-faire prisés par les producteurs d’une célèbre boisson
Idem pour l’ylang-ylang, qui fut couronné à Combani (Mayotte) grâce au roi Guerlain, qui reste le cœur du Numéro 5 chez Channel, et désormais exploité en quantité à Anjouan.
A La Réunion, les « nez » des laboratoires scientifiques, avec l’unique Pôle de Compétitivité européen en activité dans l’hémisphère sud, Qualitropic, dont « les recherches devraient bientôt servir aussi les entreprises des autres îles de la région. »
Et pour boucler la boucle, les compétences régionales disponibles seront recensées à Mayotte, où sera créée la plateforme de communication et de valorisation de la recherche, du développement et de l’innovation.
… et pour lever les barrières régionales
« Avec le soutien financier de l’Agence Française de Développement, ce nouveau collectif s’apprête à relever divers défis. Afin d’identifier les besoins en formation et dans le but d’éliminer l’usage du bois comme combustible de la distillation, le nouveau cluster des Comores est à la manœuvre. En amont de la chaîne de transformation et de valorisation, le cluster s’est fixé pour objectif d’analyser les besoins globaux en matières premières et d’identifier les terres disponibles. En aval, ce sont les marchés qu’il convient d’analyser et de séduire. Pour tout cela, ses membres peuvent compter sur l’expérience et le réseau relationnel du Cluster Huiles Essentielles du Sud-Est de Madagascar (CHESE). »
Dernier obstacle, mais non des moindres, il faut convaincre les pouvoirs publics des pays de l’océan Indien de la « nécessité de lever les barrières qui bloquent les échanges régionaux et la circulation des matières premières ». C’est l’une des missions que s’est fixée l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’Océan Indien, pour la réussite de ce nouveau projet.
A.P-L.
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