Du pétrole au large de Mayotte, il fallait y penser, et nombre d’internautes y ont effectivement pensé ! Dès le début de l’essaim de séismes, cette théorie, démentie par les autorités, a circulé sur les réseaux sociaux, grâce à des lanceurs d’alerte que tout le monde n’a pas cru. Nous avons creusé la question et rencontré au bar le 50/50 un inspecteur spécialiste de la question, affecté depuis un an à Mayotte.
Ce certain M. Derrick, professionnel du pétrole, a confirmé la théorie. “Nous avons trouvé de vastes réserves d’hydrocarbures au pied de la montagne qu’était jadis Mayotte. Le site de forage se trouve à une 50aine de km à l’est de Moya. Mais rapidement, nous nous sommes rendus compte que la ressource était profonde. Il nous a fallu, en mai dernier, déplacer une plaque tectonique pour accéder à cette précieuse énergie fossile.”
Les chercheurs d’or noir ont eu confirmation autour du mois de mars qu’une importante manne financière arriverait prochainement. “Elle a été estimée à 1,3 milliard d’euros pour l’Etat en recettes fiscales” indique le sous-préfet chargé de la ressource pétrolière, dont le nom est tenu secret, comme tout le reste. Afin d’éviter toute émeute quand l’information serait rendue publique, il a été décidé d’imaginer un plan qui permettrait de dépenser cette somme au profit des Mahorais. Les crises sociale et sismique n’allaient pas tarder à se rencontrer.
“Nous savions que cela pourrait causer quelques vibrations, mais nous n’avions pas imaginé qu’un tel séisme arriverait. Le 10 mai, le pétrole est massivement remonté à la surface, et les dizaines de pompes que nous avons installées sur de fausses barques Yamaha pour passer inaperçu se sont mises en route peu après 19h. Là encore, nous n’avions pas imaginé que cela se ressentirait” poursuit l’inspecteur des derricks.
La bonne nouvelle, c’est que les recettes de cette exploitation qui n’est plus qu’un secret de polichinelle, permettent de faire sortir de terre écoles, hôpitaux et logements sociaux. La mauvaise, c’est qu’ils se sont rapidement fissurés, comme la confiance de la population.
La préfecture a toutefois décidé de faire amende honorable en rendant publique les vrais résultats de l’autopsie du poisson mort retrouvé par des pêcheurs au large. On devrait en connaître la nature aujourd’hui, 1er avril.
Y. D.