« Les points de revendication ne devaient pas mener jusqu’à la grève, explique en préambule Moilim Madi, FO, la perturbation de mercredi dernier (le mouvement des barges avait été interrompu pendant deux heures, ndlr) n’était qu’une manifestation d’un désaccord. Nous voulions juste bouger un peu les autorités. »
Et « bouger les autorités » en l’occurrence, cela veut dire obtenir le minimum en organisation pour qu’un service fonctionne : « Nous n’avons pas de directeur d’exploitation, ni de directeur technique, le laisser aller est continuel, cela fait longtemps que ça dure. On dirait que le conseil départemental le fait exprès ! » Ils demandent également des toilettes, « nous avons aussi des problèmes à l’atelier. »
Des demandes qui datent depuis décembre dernier. Un protocole d’accord a été signé, « il n’y aura pas de mouvement social ». Il reste à trouver des directeurs, une denrée rare à Mayotte, et au STM en particulier.
Mais leur inquiétude reste vive, « le toilettage institutionnel qui prône une direction partagé entre l’Etat et le Département, est-ce que ce n’est pas en vue d’une privatisation ? Parce que là, c’est la population qui va trinquer avec une hausse des prix des billets et nous avec des licenciements probables à la clef. » Ils n’ont pas eu plus de précisions, « on se demande si on nous cache pas des choses. » Une communication sur ce chapitre des projets de lois Thani, proposées par le conseil départemental, serait la bienvenue.
A.P-L.
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