A travers cette campagne, les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF), en collaboration avec les organismes de recherche nationaux, contribuent au développement de la recherche dans le sud-ouest de l’océan Indien.
Le jeudi 4 avril 2019, le Marion Dufresne, navire ravitailleur des TAAF et armé par Louis Dreyfus Armement (LDA), quittait le port de La Réunion pour une mission inédite d’un mois dans les îles Eparses avec à son bord 75 scientifiques issus d’une quinzaine d’organismes de recherche français et internationaux. Le navire fera ainsi escale quatre jours à Europa, à Juan de Nova et aux Glorieuses puis trois jours à Tromelin avant de revenir à La Réunion le 30 avril 2019.
Au-delà des programmes de recherches, 4 programmes liés plus spécifiquement à la gestion et à la préservation environnementale sont également à bord. Grâce au soutien de l’Union européenne (10e FED régional océan Indien) et de l’Initiative Française pour les REcifs CORalliens (IFRECOR) les stations du réseau international de suivi des récifs coralliens (GCRMN) implantées dans les îles éparses seront visitées et les pentes externes associées à ces récifs explorées pour la première fois en zone mésophotique (>30m de profondeur). Ce travail permettra entre autre de finaliser le bilan précis de l’état des récifs et de le comparer aux autres territoires, notamment avec ceux du Pacifique (Nouvelle Calédonie, Polynésie…) et de l’Atlantique (Martinique, Guadeloupe…).
Les apparaux scientifiques (prélèvement d’eau et de sédiments…) sont également déployés depuis le Marion Dufresne sous la supervision d’une équipe de GENAVIR pendant les temps de transit et d’escale.
Les escales permettent également la réalisation des missions logistiques de ravitaillement et d’entretien des bases.
Les opérations sont multiples et les sujets scientifiques divers (relations océan-atmosphère, prévision de l’activité cyclonique ou sismique, fonctionnement écologique et évolution d’écosystèmes faiblement anthropisés, connectivité et migrations d’espèces marines, impact des espèces invasives, pollution marine, etc.) mais tous les projets ont un point commun : ils viennent chercher dans les TAAF des points de référence. Les îles Eparses, comme les îles Australes, de par leurs spécificités – isolement, importante diversité biologique et habitats préservés des impacts de l’homme – constituent dans l’océan Indien des postes avancés uniques pour l’étude de l’évolution du climat et de ses impacts sur les milieux et la biodiversité.
En soutenant le développement de la recherche sur son territoire, les Terres australes et antarctiques françaises participent activement à faire avancer les connaissances scientifiques qui servent à la fois à appréhender localement les effets du changement global et à définir les politiques de conservation qu’elles mettent en œuvre sur les îles.
Un accord cadre de consortium a été signé en août 2017, officialisant la collaboration entre le CNRS-Inee, l’IRD, l’Ifremer, l’AFB, l’Université de La Réunion, le CUFR de Mayotte et les TAAF pour le développement de la recherche scientifique dans les Ile Eparses jusqu’à 2020. La coordination de ce consortium a été confiée aux TAAF
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