Maladie animale d’origine virale, la fièvre de la vallée du Rift affecte principalement les ruminants domestiques (bovins, ovins, caprins), provoquant des avortements et une forte mortalité chez les jeunes animaux. Elle peut se transmettre de l’animal malade à l’Homme.
Durant la semaine écoulée, 12 nouveaux foyers animaux et 5 nouveaux cas humains ont été signalés, soit un total de 104 foyers animaux et 122 cas humains depuis la survenue des premiers cas fin novembre 2018. Dans ce contexte épidémique, la préfecture de Mayotte, en collaboration avec l’ARS Océan Indien et la Direction de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt de Mayotte (DAAF) rappelle l’importance des mesures prévention pour se protéger de la maladie.
Situation épidémiologique au 18 avril 2019
Au total, depuis le début de l’épidémie (fin novembre) :
Les prélèvements effectués par les vétérinaires sur des animaux malades ou lors d’avortements ont permis d’identifier 104 foyers d’animaux malades (dont 82 foyers bovins). Les foyers animaux sont principalement localisés dans le centre et le nord-ouest de l’île. Des foyers supplémentaires sont apparus depuis fin mars dans les communes de Dembeni, ainsi que sur Petite Terre.
Le laboratoire du CHM a signalé 122 cas humains de FVR à la plateforme de veille et d’urgences sanitaires de l’ARS OI (CVAGS) de Mayotte.
Après une baisse continue des cas durant les 3 dernières semaines de mars, une nouvelle
augmentation est observée depuis début avril. Depuis le début de l’alerte sanitaire, les cas humains restent principalement localisés dans le centre et le nord-ouest de l’île.
Recommandations
Chez les ruminants :
La surveillance de la Fièvre de la vallée du Rift passe notamment par le suivi des avortements. Ainsi, il est demandé aux éleveurs de signaler sans délai aux vétérinaires tout avortement ou mort-né survenant chez leurs animaux ou tout animal malade afin de faire les prélèvements à la recherche de la maladie.
Un arrêté d’interdiction de commercialisation du lait non traité thermiquement est en vigueur depuis le 27/02/2019.
Un arrêté d’interdiction d’exportation d’animaux vivants, de viande et de lait crus, produits par les élevages de ruminants mahorais est en vigueur depuis le 20/03/2019.
Chez l’homme :
La maladie se manifeste généralement, par un syndrome grippal : forte fièvre (39°), douleurs musculaires et/ou articulaires, maux de tête intense, fatigue. Dans la grande majorité des cas, la guérison survient en quelques jours.
Il est recommandé de consulter un médecin dès la survenue des signes afin que les prélèvements à la recherche de la maladie soient faits.
Recommandation pour se protéger de la maladie
>> Pour les éleveurs et les personnes en contact avec les animaux :
o Se laver les mains avec du savon après contact avec des ruminants domestiques
(bovins, ovins, caprins).
o Ne pas manipuler sans protection des animaux malades ou ayant avorté, ni les
produits d’avortements.
o Ne pas manipuler les carcasses d’animaux sans protection.
o Porter obligatoirement des gants, des lunettes couvrantes et surtout un
masque pour l’abattage de tout animal. En effet, les animaux infectés peuvent ne
présenter aucun signe, alors qu’ils peuvent transmettre le virus.
>> Pour l’alimentation :
o Faire bouillir le lait
o Ne pas consommer de lait caillé sauf s’il a été bouilli puis caillé par ferments
lactiques.
o Se laver les mains après découpe de la viande.
o Bien faire cuire la viande
o Ne jamais consommer la viande d’un animal malade.
>> Pour se protéger des piqûres de moustiques :
o Eliminer les gîtes larvaires, vider tous les récipients qui peuvent contenir de
l’eau.
o Utiliser des moustiquaires et des produits répulsifs.
>> En cas d’apparitions de symptômes :
o Consulter immédiatement son médecin traitant.
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