Le parc de mouillages installés par le Parc naturel marin compte désormais 79 dispositifs, se réjouit le parc marin dans un communiqué.
“En 2012, le Parc naturel marin de Mayotte a lancé le déploiement de quarante dispositifs d’amarrage dans le lagon avant de procéder l’année suivante à la remise en état des dix-sept mouillages de la passe en S. Cette année, le parc de mouillages prend un nouvel essor avec la mise en place de vingt-trois mouillages supplémentaires qui portent l’ensemble du dispositif à soixante-dix-neuf bouées d’amarrage déployées dans tout le lagon.”
Plus nombreux et plus solides, ces corps-morts nécessitent le respect de quelques règles précise toutefois le Parc marin.
“Ces nouveaux dispositifs bénéficient d’un ancrage plus solide que les premiers corps-morts mis en place en 2015 mais pour conserver ces mouillages en bon état le plus longtemps possible, l’implication de tous est nécessaire. Il convient donc de respecter quelques consignes de base :
Les mouillages du Parc sont d’utilisation gratuite et à disposition de tous les usagers du lagon : leur utilisation est donc limitée à 24h00 consécutives et aucune priorité d’amarrage n’est donnée à une quelconque catégorie d’utilisateur.
Il s’agit de dispositifs d’amarrage légers disposant d’une autorisation d’occupation temporaire du domaine public maritime et non de mouillages rattachés à une zone portuaire qui offre des garanties d’abri et certains services annexes : le mouillage est donc permis pour profiter d’une zone donnée en toute sécurité d’amarrage et de protection de l’environnement marin lorsque les conditions météorologiques et de marée le permettent.
Un code couleur simple permet de distinguer l’amarrage de structures légères avec court rayon d’évitement (bouées jaunes) et celui de structures plus lourdes ou plus longues (bouées blanches) : bien que dans la passe en S et pour les 22 nouveaux dispositifs récemment mis en place les amorces d’ancrage soient plus solides, ce code est maintenu dans l’ensemble du lagon et doit être respecté pour éviter la casse de coraux et la dégradation voire la rupture des filières.
L’amarrage à la bouée de surface ne se fait pas directement de l’anneau plastifié vers le taquet du navire : un bout doit être passé dans la boucle plastifiée pour permettre l’amarrage au taquet à une distance appropriée.
Le capitaine du navire est responsable de l’intégrité de son embarcation et doit donc à ce titre vérifier que les conditions météorologiques et de marée, ainsi que le tonnage et la longueur de son navire, permettent le maintien au dispositif d’amarrage choisi.”
Des mouillages pour la conservation des écosystèmes marins
“Aujourd’hui, le lagon de Mayotte dispose d’un parc de soixante-dix-neuf dispositifs d’amarrage. Ces aménagements sont prévus pour faciliter la pratique des usages nautiques (plongée, plaisance…) et la visite du lagon (îlots, plages) en évitant l’ancrage sauvage des embarcations nautiques. Ces dispositifs sont essentiels pour limiter les impacts sur des
milieux naturels fragiles et précieux pour le fonctionnement de notre lagon que sont les herbiers et les récifs coralliens.
Ces milieux sont essentiels au nourrissage, à la reproduction et à la protection de nombreuses espèces. Ils jouent par ailleurs un rôle fondamental dans l’équilibre entre la mer et la terre, en préservant notamment la côte d’une érosion trop intense. Le corail est un animal qui grandit très lentement (un corail branchu croît en moyenne de 1 cm/an),
pourtant, un seul bateau ancré dans 3 mètres d’eau peut détruire plusieurs mètres carré de corail ou d’herbier en quelques secondes. L’installation de mouillages sur les sites stratégiques répond donc directement aux objectifs du Parc en matière de promotion d’un tourisme durable et de préservation du patrimoine naturel marin.”
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