D’emblée, le père Bienvenu Kasongo place la barre haut : “Le pape, c’est le chef de l’Eglise catholique, l’évêque de Rome. C’est le successeur de Saint Pierre, primauté au sein du groupe apostolique constitué par le Christ ». Bref, il n’y a pas plus élevé, chef des évêques et chef suprême de l’Eglise. « Le pape est garant de la transmission du message du Christ et de l’unité de l’Eglise ».
Une petite chanson enfantine revient à nos oreilles, « un nouveau pape est appelé à régner, ‘araignée ?’, quelle drôle de nom, pourquoi pas libellule ou papillon ! ». Ce pape-ci, le 266ème, a choisi comme nom François, « en référence à la spiritualité de Saint François d’Assises, l’icône de la pauvreté, au service des pauvres. »
Alors que son prédécesseur Benoît, était conservateur, François a reçu comme mission des cardinaux de réformer l’Eglise. Il est réputé pour gérer son emploi du temps, rédiger ses homélies lui même, la proximité et le contact avec les autres restent ses priorités.
A Madagascar, il va rencontrer le président Andry Rajoelina au Palais présidentiel, puis les autorités, la société civile et le corps diplomatique, en début de matinée du samedi 7 septembre. Il sera ensuite reçu par les évêques du pays à 16h à la cathédrale de l’Immaculée Conception, avant une veillée avec les jeunes. Et le dimanche 8, le pape célèbrera la messe à 10h, puis se rendra au village d’Akamasoa, du père Pedro, « la Cité de l’Amitié ». Il récitera ensuite une prière pour les travailleurs.
« La paix garantit l’avenir »
C’est un pape qui « rassure », selon les mots du père Bienvenu : « C’est un pape de la proximité et de la joie, il est très simple, comme un père ». Une impression qu’il a eu de suite quand il s’est rendu sur la place Saint Pierre ce 13 mars 2013 quand la fumée annonciatrice d’une nomination est apparue, « j’étais étudiant à l’université proche du Vatican, et nous nous sommes précipités sur place ! »
Le message commun diffusé dans les trois pays est celui de la paix, « vivre dans la peur entrave le développement. La paix garantit l’avenir. » Et précisément, le prêtre compte prier pour cette paix, “notamment à Mayotte”.
Autre message, celui de la pauvreté : « Madagascar est un pays riche de ses ressources naturelles, mais il faut combler le fossé entre les nantis et les pauvres. Et pour porter cela, il s’adresse à tous les étages de responsabilité. »
Sur une quarantaine au départ, seule une douzaine de paroissiens décollera de Mayotte ce jeudi, en raison de complication des compagnies aériennes, Air Madagascar, Air Austral et Ewa Air, qui ont eu du mal à partager leurs codes pour l’occasion…
Avant Madagascar, le pape se sera rendu à Maputo (Mozambique), où il rencontrera les autorités, et la fin de son séjour sera consacrée à l’Ile Maurice, le 9 septembre.
Anne Perzo-Lafond
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