Il y a l’hommage national par le ministre Christophe Castaner, « Jacques Chirac a été celui qui a dit non à la guerre, celui qui a reconnu la responsabilité de la France face à son histoire, celui qui a alerté sur les changements climatiques (…) Jacques Chirac aimait les Français. Il ne connaissait pas les différences et ne voyait que des femmes et des hommes, unis par un même destin, liés par la République. Car avec Jacques Chirac, la France perd un grand républicain », et l’hommage à Mayotte, par deux représentants du parti LR, Soibahadine Ibrahim Ramadani, le président du Département, toujours représenté en raison de ses problèmes de santé, et le député Mansour Kamardine.
C’est Ali Debré Combo qui rapportait le discours du chef du Département, qui tournait autour de la détermination de Jacques Chirac de voir en Mayotte « un ancrage définitif dans la République. » Que ce soit au moment où, premier ministre de Giscard d’Estaing, il dépose le projet de loi de transformation de Mayotte en Département d’outre-mer, que ce soient ses visites de premier ministre en 1986, de président de la République en 2001, « elles annoncent des avancées significatives. » Avec en apothéose, l’inscription en 2003 de Mayotte et des autres DOM dans la constitution française, « gage de la République quant à son appartenance définitive à la France. » Quand on connaît le président Soibahadine, on sait que ce rappel vaut un nouvel apaisement.
Reconnaissant Jacques Chirac comme l’artisan de la transformation de Mayotte en DOM et en Région ultrapériphérique de l’Europe (RUP), et de l’amendement en 1996 sur l’égalité sociale dans les départements ultramarins, il appelle à endosser le costume, « il appartient aux acteurs d’aujourd’hui de réaliser la convergence des droits. » Concluant, « il fut un visionnaire pour Mayotte. »
Avant de revenir sur les mêmes dates clé pour notre territoire, Mansour Kamardine remontait sur un engagement fort, celui de 1976 : « Alors que 6 mois plus tôt les Comores déclarent leur indépendance, le conseil de sécurité de l’ONU invite la France à quitter Mayotte. Chirac ne plie pas, et déclare que les Mahorais ont décidé de rester français. »
Dans la même veine, le député citait feu le président de la République qui était interpellé par un journaliste sur la revendication comorienne sur Mayotte, « il a répondu ‘le fait français à Mayotte est irréversible’ ». Mansour Kamardine déplorait « la perte d’un ami de Mayotte », « car il était convaincu en tant qu’héritier du Gaullisme, que la France est grande de ses DOM ».
Des discours suivis par une minute de silence et par l’hymne national. Un hommage a été ensuite rendu par la population sur la place de la République.
Anne Perzo-Lafond
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