“La route est bloquée par des jeunes à Trévani, ils agressent les gens et les voitures qui passent”, nous signalait un habitant ce dimanche soir. La veille au soir, en nous rendant au collège de Koungou en pleine alerte cyclonique, même schéma, cette fois non loin de l’établissement scolaire.
Ce lundi, un automobiliste nous contactait vers 18h, pour nous signaler que des jeunes bloquaient la route : “Cela fait 45 minutes que nous sommes bloqués, les gendarmes sont intervenus pour interpeller deux jeunes, mais lorsqu’ils sont repartis, d’autres ont de nouveau barré pour protester.” Le général Philippe Leclercq que nous avons contacté, nous indiquait envoyer sur place deux pelotons de gendarmes mobiles, “il s’agit de représailles des jeunes contre une opération de contrôle de la gendarmerie mobile. Et revenait sur une situation “dégradée” sur cette zone.
Des caillassages prémédités
“Nous allons mettre en place avec la préfecture une nouvelle dynamique de gestion de l’ordre. La technique employée par les jeunes est rodée: ils érigent un barrage pour racketter les automobilistes et inciter à les forces de l’ordre à intervenir, pour les caillasser ensuite. La nuit précédente, nous avons lancé 13 grenades lacrymogènes”.
Lors d’une opérations qui deviennent quasiment quotidiennes sur ce secteur, un gendarme de 23 ans a été grièvement blessé: “Il a reçu une pierre en plein visage, lui occasionnant une fracture de la mâchoire, du nez, et des dégâts dentaires.”
Des bouénis avaient manifesté pour dénoncer ces agressions à répétition.
Le général indiquait prendre cette dégradation de la situation très au sérieux, “nous nous emparons de la situation”.
Anne Perzo-Lafond