Un décret signé par Olivier Véran, le ministre de la santé, est paru ce jeudi soir indiquant que l’hydroxychloroquine et l’association lopinavir/ritonavir peuvent être prescrits, dispensés et administrés sous la responsabilité d’un médecin aux patients atteints par le covid-19, dans les établissements de santé qui les prennent en charge, ainsi que, pour la poursuite de leur traitement si leur état le permet et sur autorisation du prescripteur initial, à domicile.
On sentait Olivier Véran hésitant, notamment lors d’une interview le mercredi 25 mars dans “C à vous”, « Si les protocoles d’étude montrent que c’est positif, croyez-moi je serai le plus heureux des ministres, le plus heureux des médecins et le plus heureux des Français. Mais tant que ce n’est pas le cas, je ne ferai pas de pari sur la santé des Français », à propos d’un médicament, la nivaquine, pourtant prescrit dans toutes les zones impaludées. Elle est délivrée en association avec d’autres molécules. Une décision qui précède donc les résultats des études, et qui laisse supposer que le gain de son administration est supérieur aux risques encourus. Rappelons que le Covid-19 a tué 1.696 personnes en France, et plus de 20.000 dans le monde.
Le professeur Didier Raoult, infectiologue de Marseille, qui délivrait déjà ce traitement à ses patients malades du Covid-19, a remercié le ministre de la Santé “pour son écoute”.
L’hydroxychloroquine associée à un anti-infectieux sous la marque PLAQUENIL © ne pourra être prescrite que par des spécialistes, en rhumatologie, médecine interne, dermatologie, néphrologie, neurologie ou pédiatrie, selon le décret.
A.P-L.
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