Les produits saisis en vente illégale à Mamoudzou étaient détruits ce mardi matin par l’entreprise Enzo Technique recyclage qui a désormais une réponse adaptée à presque tous les déchets.
Depuis le 3 janvier 2014 que le commissariat annexe est installé sur la place de l’ancien marché, la chasse aux vendeurs à la sauvette est permanente, «tous les jours et alors que je vous parle, des policiers sont en train d’en poursuivre plusieurs», témoigne le capitaine Chaharoumani Chamassi. Les vendeurs préfèrent abandonner leur marchandise que de se faire prendre.
Les produits alimentaires, oignons ou songe sont immédiatement détruits, alors que les textiles, bijoux ou parfum sont stockés jusqu’au jour de la destruction. Impossible de le transférer vers des associations humanitaires pour Chamassi, «certaines marchandises peuvent être dangereuses, des produits de beauté s’avérer cancérigène».
Et c’est aujourd’hui que la camionnette de la mairie chargée de ballots prenait la direction de l’entreprise Enzo Technique recyclage. Tout un chargement de «made in China» d’une valeur de 10.000 euros tout de même est passé à la déchiqueteuse pour ensuite partir à la décharge.
Deux nouvelles machines
L’entreprise de valorisation de déchets est rémunérée dans ce cas par la Police nationale. Créée en 2006, elle est spécialisée dans la collecte, le tri, le conditionnement et l’export de Déchets industriels et emploie une vingtaine de personnes.
A chaque déchet son partenaire, «Ecosystème pour les machines à laver, les grandes surfaces pour les cartons, j’opère gratuitement pour le compactage des voitures que je revends au prix du métal», indique Enzo Di Girolamo, précurseur à Mayotte dans ce domaine et fier de son entreprise. Il exporte actuellement 140 containers de déchets valorisables par an.
C’est en 2008 que l’entreprise s’est dotée d’une presse à ferraille, en 2011 d’une unité rotative de tri des déchets, «je viens d’acheter un broyeur-concasseur et une machine qui déchiquette les pneus».
Les policiers comptent poursuivre les vendeurs illégaux en remontant les filières : «ils sont fournis par des grossistes que nous allons bientôt contrôler», de gros doukas sis à Majicavo Dubaï, «ils exploitent des clandestins».
A.P-L.
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