On se souvient qu’un précédent Moulidi (cérémonie religieuse dansée) avait donné lieu à une plainte pour tapage nocturne et la gendarmerie de Sada était intervenue avant de convoquer les organisateurs. A l’annonce d’un nouveau Moulidi organisé dans la même commune, la nouvelle maire Anchyata Bamana réglemente les festivités en en limitant la durée : «de 9 heures à 2 heures du matin le samedi 17 mai, et le dimanche 18 de 6 heures à midi».
La cérémonie qui doit se dérouler sur la place de l’Artisanat n’aura finalement pas lieu
nous annonce un membre de la famille de l’organisateur Cheik monsieur Boinamri Abdou.
L’arrêté municipal du 17 avril 2014 qui précise que Boinamri Abdou doit obtempérer en cas d’intervention des services de police, de gendarmerie ou des pompiers, sans quoi il engage ses responsabilités civiles et pénales, et précisant qu’il devait mettre en place un service d’ordre, a semble-t-il été jugé trop restrictif. La manifestation a été annulée, «afin d’éviter d’entrer en confit direct avec les forces de l’ordre pour non respect de l’arrêté municipal», nous indiquent les organisateurs.
«Nos élus locaux veulent-ils entraîner la mort de nos traditions alors qu’aucune municipalité n’est à ce jour dotée d’une structure pour accueillir ces manifestations ?» rajoutent-ils.
Encore une fois, il faut accompagner la réglementation française d’explications sinon elle ne sera pas comprise.
Mentionnons qu’Anchyata Bamana met en pratique ses promesses de campagne en matière d’hygiène ce qui devient urgent à Sada : Boinamri Abdou doit s’engager à respecter «le calendrier de ramassage des ordures ménagères» et en «laisser le site propre».
A.P-L.
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