Julien Kerdoncuf quitte Mayotte pour Paris. Sans communiqué de presse, le sous-préfet dédié à la lutte contre l’immigration clandestine, un poste inexistant avant son arrivée, a annoncé son départ sur Facebook dans une publication brève.
En quelques mois, le jeune sous-préfet aura montré sa capacité à mener sur plusieurs fronts les actions et la communication de la préfecture de Mayotte et a même occupé par intérim le poste de directeur de cabinet, toujours non pourvu, d’ailleurs.
Le secrétaire général de la préfecture Claude Vo-Dinh a, lors d’une cérémonie “en comité restreint”, “salué son engagement et son investissement dans sa mission durant ces 2 années” indique la préfecture.
Julien Kerdoncuf a transmis ses dossiers cette semaine à sa remplaçante au poste de sous-préfet LIC, Nathalie Gimonet, dont l’arrivée n’a pas non plus été officialisée auprès de la presse. Elle aura pour première mission la “poursuite de la montée en puissance de l’opération #Shikandra” indique la préfecture qui a communiqué, toujours sur Facebook, sur les premières prises de contact de la nouvelle sous-préfète LIC : “Rencontre avec la Paf, sortie nocturne en mer, séquence de travail avec la gendarmerie”.
Cette passation de dossiers intervient dans un contexte délicat, la préfecture visant une “normalisation” des reconduites à la frontière malgré la crise sanitaire.
Ce vendredi, la sous-préfète a engagé un travail de terrain également diffusé sur les réseaux sociaux de la préfecture. “Première sortie avec le groupe travail illégal pour la nouvelle sous-préfète LIC. Sur 4 chantiers contrôlés ce matin, 2 recouraient à des étrangers sans titre de travail. Lutter contre le travail illégal, c’est s’attaquer aux fondements de l’immigration clandestine. 15000 euros d’amende administrative pour ceux qui emploient des étrangers sans titre.”
Y.D.
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