Vers les Comores, les liaisons ne sont pas encore fluides. « Les frontières ont rouvert du côté comorien, donc je peux atterrir là-bas, mais la France me refuse la possibilité d’embarquer des passagers au retour vers Mayotte », rapporte Ingar Ayub. Il ne se prononce pas sur cette situation, mais il pourrait s’agir de difficultés de pouvoir tester les voyageurs au départ de leur territoire pour les autorités comoriennes.
A Madagascar, les aéroports rouvrent ce 1er octobre, mais acceptent la reprise des échanges régionaux sous la même condition, « celui du test des passagers ». Averti il y a un mois d’une reprise progressive, Ayub Ingar nous explique avoir contacté l’ARS Mayotte : « Les malgaches nous disent que cela ne leur pose pas de problème. Mais à Mayotte, j’ai reçu une réponse évasive il y a un mois, qui indiquait que ma demande dépassait l’aspect sanitaire, et qu’il devait contacter la préfecture avant de me donner une réponse. Je l’attends toujours. »
Il explique avoir besoin de 450 à 500 tests par semaine. « Je sais que la préfecture se bat pour trouver une solution. Car je subis la pression des passagers à Mayotte qui pensent que c’est Ewa qui bloque. » Il ironise en envisageant de laisser ses employés se mettre en grève pour que le préfet arrive en sauveur à l’image des derniers conflits sociaux !
L’ARS de son côté attend une formalisation de la commande de vols, « comme cela s’était fait pour les départs vers La Réunion où nous avons mis en place des tests au profit des passagers au départ de Mayotte ». Un travail en commun est encours, nous indique la préfecture : « Il faudrait que l’ARS mobilise 60% de ses capacités de test uniquement pour les voyageurs, alors qu’elle est sollicité sur les clusters et sur le dépistage en général. Nous travaillons sur trois pistes pour accroitre le nombre de tests afin de pouvoir relancer les vols dans la région. »
Anne Perzo-Lafond
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