Le gagnant remportera 20 000€, les deux suivants, respectivement 10 000 et 5000€. Mais avant d’en arriver là, il s’agit de peaufiner son projet.
Ce lundi, une petite trentaine de concurrents étaient réunis dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Mamoudzou pour trois jours de formation à la création d’entreprise. Le but, les aider à préciser le modèle économique de leur idée de boîte avant de présenter cette dernière au jury, jeudi prochain. L’enjeu est de taille puisque les lauréats recevront une aide non négligeable pour mener leur entreprise sur de bons rails. Cinq lauréats recevront une aide financière, et un suivi personnalisé de la CCI et de l’ADIM pour monter leur entreprise.
L’idée de ce concours est partie du choc économique lié au confinement. Le conseil départemental a souhaité inciter à “la relance économique” en subventionnant cette action explique Ismaël Tarime de l’ADIM. L’objectif bis étant de “booster la créativité des porteurs de projets mahorais et avoir des retombées économiques sur Mayotte”. Derrière ces premiers enjeux, il s’agit aussi de “créer une banque d’idées qui pourraient servir de base de réflexion pour redynamiser le tissu économique mahorais” poursuit l’organisateur.
Et des idées, il y en avait dans la salle. Avec quelques grandes lignes convergentes.
Le numérique d’abord. “De plus en plus de gens se penchent sur le numérique” constate Bibi Echati Moussa, directrice entreprises et territoire à la chambre de commerce. Tourisme virtuel, créateurs d’applications mobile et autres projets sur écran ont fleuri dans la tête des candidats. L’environnement vient juste derrière, avec des projets liés à des modes de déplacement non polluants et plus pratiques, notamment électriques. Le traitement des déchets ou l’accès à l’eau font également partie des projets qui seront peaufinés pendant trois jours. La plupart ont en commun un lien plus ou moins direct avec l’économie sociale et solidaire. Et là aussi, l’enjeu est de taille. Intéressée par l’idée, l’Agence française de développement a en effet également débloqué une aide financière sous forme d’un prix complémentaire qui ira au projet le plus protecteur de l’environnement.
Ces projets répondent donc simplement à des besoins constatés à Mayotte, dans un contexte mondialisé, et témoignent d’une évolution de la demande.
Selon Bibi Echati Moussa, “le mode de consommation sur l’île est en train de changer, ces projets viennent confirmer cette vision”.
Y.D.
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