En métropole, le mois de novembre s’annonce comme “éprouvant”, selon le mot du premier ministre ce jeudi, déclarant que le couvre-feu était étendu à 38 départements supplémentaires, dont la Polynésie française, portant à 54 le nombre de départements touchés par la mesure.
A Mayotte, il n’y a pas véritablement de 2ème vague au sens d’une explosion du taux d’incidence, mais celui-ci est en constante hausse, il atteint 48,3 cas pour 100.000 habitants sur la semaine du 15 au 21 octobre. “Il oscille autour de la barre des 50”, expliquait Dominique Voynet, la directrice de l’ARS Mayotte cet après-midi lors d’une téléconférence de presse. Le chiffre de 50 n’est plus le plafond au delà duquel le territoire peut repasser en Zone de Circulation active du virus, “plus personne n’en parle, seule l’évolution sur la durée nous intéresse.”
En effet en métropole, on explose les compteurs. Dans 9 des 20 communes où le virus circule le plus activement, le taux d’incidence est de 1.124 pour 100.000 habitants à Roubaix et de 950 à Tourcoing.
Pas eu d’explosion liée à la rentrée scolaire
Du côté des chiffres à Mayotte, 135 nouveaux cas ont été enregistrés sur cette période, donnant un taux de positivité proche de 10% (9,4%). Ce sont 1.597 tests qui ont été pratiqués sur une semaine.
“Les hospitalisations sont en hausse, 8, mais n’explosent pas non plus, indiquait Dominique Voynet, 4 sont en réanimation”. Actualisant donc les données livrées ce jour, datant du 21 octobre. Six clusters sont actifs, “certains nous préoccupent bien qu’on note qu’il n’y a pas eu d’explosion liée à la rentrée scolaire comme on le craignait.”
Du côté des équipes de soin, elle évoque un personnel “épuisé”, “ils n’ont pas vraiment eu de break depuis la 1ère vague, certains n’ont pas pu partir en voyage. Nous avons demandé le renfort de la réserve sanitaire, mais elle est très demandée sur le plan national. Je suis montée au front au ministère de la Santé pour que des biologistes soient réquisitionnés et envoyés à Mayotte. Mais il faut se battre.”
Des tests antigéniques dont les résultats tombent dans la demie-heure ont été commandés il y a 15 jours, rapporte la directrice de l’ARS, “mais ils nécessitent la validation de professionnels de santé”. La métropole en est encore irrégulièrement pourvue.
A.P-L.
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