Face au constat d’une consommation de 35.000m3 d’eau par jour, qui ne pouvait plus être couverte par la production, le préfet avait fait le choix d’utiliser la seule variable d’ajustement immédiatement à sa portée, la consommation. Le 7 septembre 2020, des coupures d’eau nocturnes touchaient alternativement chaque zone du territoire, et le 26 octobre, les tranches étaient élargies à 24h.
Le bilan ce 16 novembre n’est toujours pas bon: sur la durée nous sommes parvenus à économiser l’équivalent d’une journée de consommation de l’ensemble de l’île, 32.770m3. Ces coupures auront malgré tout permis d’endiguer 134 fuites.
Il faut s’interroger sur la pertinence de ces coupures qui nuisent à l’hygiène quotidienne, surtout en ce temps d’épidémie. Les stocks effectués avant chaque coupure sont source de gaspillage ensuite, surtout quand le calendrier de la SMAE n’est pas tenu. Les kits hydro-économes de réduction du débit d’eau n’ont pas encore équipé tous les foyers, difficile donc d’en mesurer l’impact.
L’incident à l’usine de dessalement tombe mal, en faisant chuter la production, incitant à basculer une partie de la desserte d’eau potable vers Petite Terre vie le sea-line.
Depuis deux semaines, les nuages ont décidé de donner un coup de pouce salutaire, avec une saison intermédiaire plutôt bien arrosée, “une année normale au regard de précédents particulièrement secs”, avait indiqué Météo France.
Les retenues collinaires de Combani et Dzoumogne sont toujours affichées à 28% en moyenne (10 points d’écart seulement désormais avec la même période en 2019°, les pluies des derniers jours n’auront fait qu’en stabiliser le niveau. Elles ont aussi permis “d’augmenter les capacités du captage en rivières”, mentionne la préfecture.
A.P-L.
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