26.9 C
Dzaoudzi
vendredi 22 novembre 2024
AccueilEducation"Les droits des enfants sont nos droits à tous"

“Les droits des enfants sont nos droits à tous”

La journée internationale des droits de l'enfant est un défi à Mayotte où les difficultés sociales sont telles que la notion de droit peine à passer au premier plan. Pas à pas, l'idée que les droits fondamentaux des enfants sont dans l'intérêt de tous fait son chemin, comme vendredi au collège de Passamaïnty.

Parfois en saynète, parfois en musique, les élèves du collège Ouvoimoja de Passamaïnty égrènent un à un les droits fondamentaux qui sont les leurs. “On est venus présenter les différents droits des enfants, comme celui de vivre dans une maison, en famille, d’être soigné, de s’exprimer, d’avoir des loisirs, d’être protégé contre les discriminations” déclame Natacha tandis qu’une camarade complète la liste des droits énoncés dans la convention internationale dont la France est signataire et qui est célébrée lors de la JIDE, la journée internationale des droits de l’enfant qui se tenait vendredi.

“C’est une date importante” salue Issa Issa Abdou, vice-président du conseil départemental en charge de l’enfance. “Et le collège est un endroit d’éducation, qui est aussi un droit” poursuivait l’élu avant de se rendre dans un autre endroit symbolique des droits de l’enfant qu’est le CHM.

‘Nous sommes tous le loup vert’ plaide Gilles Halbout

A l’issue de la prestation des élèves, le recteur Gilles Halbout se disait lui “très ému, très touché. Les droits des enfants sont les droits de tout le monde, l’éducation au droit c’est une éducation à la citoyenneté, et un partage de la culture humaniste et des valeurs de la République”. Pour le recteur, il reste certes “beaucoup à faire” dans ce domaine mais “à Mayotte chaque jour on avance” assure-t-il.

Les élèves venaient de présenter un conte relatant l’histoire d’un loup vert, mécontent de sa condition. Le jeune loup désireux de devenir un loup gris comme tout le monde, demande l’aide d’un génie, qui lui en fait voir de toutes les couleurs, le changeant tour à tour en poisson ou en oiseau. Au final le loup vert réalise qu’il est bien plus heureux comme il est. “On est tous des loups verts, on doit tous en être fiers” rebondissait alors Gilles Halbout.

Halifa, 14 ans, a quant à elle dû surmonter son trac devant tous ces adultes. “C’est une journée importante car c’est un moment où on peut s’exprimer et se libérer de tout, j’ai été ravie de pouvoir participer à tout ça” sourit l’adolescente. Selon elle “le droit le plus important, c’est la liberté, et ne pas être exploité aussi. A Mayotte en particulier, il faut trouver une solution face à la violence, c’est le droit à la sécurité”.

Lydia Barnéoud, aux côtés d’Issa Issa Abdou et du recteur Gilles Halbout

Autant dire que le lancement de cette édition perturbée par la crise sanitaire a bien tiré son épingle du jeu. “On prépare déjà l’année prochaine” indique la vice-présidente de l’association Haki Za Wanatsa Lydia Barnéoud qui salue “les partenariats noués lors de la première édition” qui ont permis de mener celle-ci à bien.

D’autant que “mobiliser sur l’intérêt des enfants, c’est compliqué. Il faut trouver et rassembler ceux qui se sentent concernés, dès lors tout se passe bien. Les enfants eux, sont fantastiques, c’est le seul moment de l’année où on parle d’eux, ils sont super intéressés par le fait de comprendre, de savoir, c’est important pour eux mais aussi pour la vie à l’intérieur des familles puisqu’ils ramènent tout ça à la maison” poursuit la bénévole. “L’espace d’expression qu’on leur a créé pour ce projet, ça vaut tout” sourit-elle, montrant les panneaux colorés réalisés par les élèves.

Des droits élémentaires dans l’intérêt de tous

Rejoignant le recteur, elle aussi estime que la protection des enfants est un enjeu collectif. “Protéger les enfants est une nécessité sur le territoire, tous les enfants qu’on ne protège pas sont des enfants qui risquent de nous échapper, et qui s’échappent à eux-mêmes.”

Derrière elle résonnait la mélodie de la chanson “je veux juste un peu d’eau pour faire des ricochets”, qui évoque le droit à l’accès à l’eau pour les enfants. Ironie du sort, le collège devait être évacué quelques minutes plus tard en raison d’une coupure d’eau dans le quartier.

Y.D.

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139520
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139520
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139520
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139520
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139520
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139520
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...