Une réunion rassemblant les protagonistes de la sécurité, de l’éducation et des transports s’est tenue ce vendredi à 14h à Kawéni au sujet du droit de retrait des transporteurs scolaires.
Un absent, la Justice alors que de nombreux points s’y rapportait, “je déplore que ce corps ne vienne pas écouter la détresse des professionnels”, rapporte Djoumoi Anli Siaka, secrétaire général de USDTL FO UNCP Mayotte. Par contre, absents depuis toujours de ces réunions, les maires étaient bien présents, tient à souligner le syndicaliste: “Madi Souf, le président de l’Association des maires, et Fahardine Ahamada le maire de Bandraboua, étaient autour de la table”.
Présidée par Fatima Souffou, 1ère vice-présidente du conseil départemental, la réunion de concertation avait réuni le recteur Gilles Halbout, Madi Madi Souf, président de l’association des maires, Laurence Carval, directrice de cabinet du préfet, Lantoseheno Thomas, directrice de la société MATIS, Charharmane Houlame, directeur de TAMA, et les représentants du personnel, Anli Siaka Djoumoi, Ousseni Balahachi, secrétaire de l’UI-CFDT Mayotte et Rafza Youssouf Ali, présidente de UDCSF.
Anli Siaka Djoumoi nous fait le point sur les engagements pris. Le conseil départemental tout d’abord, met à disposition 50 médiateurs de plus “dès le 1er décembre”, sur l’ensemble des lignes, ainsi que 15 CDD à plein temps. De Majicavo à Kahani en passant par Bandraboua, tous les tronçons seront couverts par des contrôles et des fouilles inopinées de la police nationale et de la gendarmerie. La Police municipale viendra “dès lundi” en renfort des gendarmes départementaux à Kahani et Dzoumogne, alors que les mobiles seront déployés ailleurs. Ensuite, “une réflexion sera menée pour établir un dispositif pérenne de sécurisation.”
Le recteur, qui a débuté les échanges avec le syndicat dès ce jeudi, s’est engagé “sur la réactivité lorsqu’il y aura des évacuations d’urgence, ou en cas de faits graves. Une coordination sera menée entre tous les acteurs, notamment les Equipes Mobiles de Sécurité”, rapporte Anli Siaka.
Tous les acteurs sont unanimes sur un point, “la tolérance zéro pour tout le monde. Que ce soit les agents du Département ou Matis, s’ils sont menacés, les auteurs seront immédiatement sanctionnés”. Cela passe par l’exclusion du bus en cas d’absence de carte de transport dès le matin, “j’en appelle à la vigilance des parents.” En cas de difficultés posées par un ou plusieurs jeunes, “il en sera référé au maire qui devra associer les parents aux décisions concernant leur enfant”.
Enfin, les entreprises de transport sont invitées à collaborer avec leurs conducteurs.
Le recteur Gilles Halbout se dit heureux d’avoir contribué au dénouement de la situation, “et nous avons immédiatement mis en œuvre nos engagements.” Un préalable qui concerne chaque partie pour ne pas retomber dans des crises à répétition.
Le ramassage reprend donc lundi, conclut Anli Siaka Djoumoi.
Anne Perzo-Lafond
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