Vous vous souvenez n’est ce pas ? Sisi, c’était en janvier 2020, on s’est dit “bonne santé” sans penser que ce vœu deviendrait si important par la suite. On se disait aussi que l’année qui commençait ne pourrait pas être pire que 2019. Internet le disait alors ça devait être vrai… Et patatras. Voilà donc une petite rétrospective des premiers mois de l’année, ceux où le monde a basculé, et… vos habitudes de lecture aussi !
L’article le plus lu de cette période est une info pratique : l’attestation de sortie à recopier, imprimer…bref à avoir sur soi. On s’en souvient, soit on sortait avec, soit on rentrait avec une prune. Deux mois avant, c’était encore inimaginable.
Le 3 mars, si peu de temps avant le premier cas à Mayotte, la préoccupation de l’armée restait l’immigration, et l’on parlait du Champlain. Qui aurait cru alors que peu après, on aurait besoin du Mistral pour remplir les magasins ? Quelques jours plus tôt, un policier, pour la première fois, tuait un homme par balles sur l’île, à Kawéni. L’autre grande préoccupation -pour le coup, celle ci reste sur le devant de la scène-, c’était le risque volcan, avec des connaissances et des procédures qui s’affinaient. Les exercices d’évacuation alors annoncés ont pâti de la crise sanitaire.
Nous passerons très rapidement sur les faits divers comme l’agression d’un candidat aux municipales de Dembéni, l’incarcération de 4 mineurs pour viol ou ce cambriolage violent à Koungou. Les sujets les plus lus étaient alors similaires à ceux de 2019.
Puis vint le mois de mars. Mars la covidée, la confinée, la masquée. Et l’emballement médiatique, indispensable, incontournable. Le premier cas de Covid, arrivé par avion une semaine après que l’Etat eut refusé de fermer l’aéroport. Puis la propagation incontrôlable. 4 cas, puis un décès annoncé le 30 mars. En mai, la barre des 1000 cas était franchie. Mi-juin, on comptait déjà une trentaine de décès. Au cœur de cette propagation, la question de l’impossible confinement dans les bidonvilles.
Et puis il y a eu les conséquences directes et indirectes de l’épidémie : la suspension soudaine des vols à Madagascar, et son cortège de touristes coincés, pris au piège.
On a alors commencé à parler de quarantaine obligatoire, puis de quatorzaine, néologisme pour une quarantaine de deux semaines. Autre néologisme, le déconfinement, qui a perturbé les correcteurs orthographiques. Et il y a eu le besoin de sortir, de se retrouver, de braver les règles. Avec des murengue, dont l’un a valu au commissaire Cavier de s’écorcher le coude. L’anecdote, sans gravité, est devenue un des articles les plus lus de ce début d’année. Peut être parce que, en le relisant, le titre pouvait laisser penser qu’il y avait participé ?
Par ailleurs qui aurait imaginé en début d’année que l’on verrait des légionnaires patrouiller dans les rues, a fortiori pour protéger des stocks de nourriture ?
Le 14 juin, alors que ce premier semestre chaotique touchait à sa fin, un autre drame défrayait la chronique, avec la mort de l’artiste Khams dans un accident de Jetski.
Puis l’incroyable est entré dans le quotidien. En quelques semaines, les bilans de l’ARS qui totalisaient des milliers de vues n’étaient quasiment plus consultés. Une lassitude sans doute. Un raz-le-bol de la mort et des mauvaises nouvelles, du confinement et des restrictions de liberté. Un besoin de positif.
On n’osait alors pas encore parler de vaccin, ce sera peut-être la grande revanche de l’année 2021.
Y.D.
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