À la poubelle les accusations de coquille vide ? C’est en tout cas une démonstration de mobilisation pour la propreté à laquelle s’est prêtée la communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou ce mercredi. Dans la grande salle de la Maison pour tous de cette première commune, élus, cadres techniques et représentants d’associations ont joué la carte du collectif pour lutter contre les déchets qui continuent de joncher les sols et ravines du territoire. Avec un plan de bataille, nommé Urahafu et énuméré après quelques discours introductifs évoquant une année 2021 « pleine de défis ».
Quatre axes composent ainsi le programme Urahafou. Collecte des déchets ménagers, verts et encombrants. « Deux entreprises ont été choisies pour ce marché, Enzo et MAP, que je tiens à remercier pour leur investissement sur le respect du calendrier de collecte », ajoute Nadjadi Saindou Combo, vice-présidente en charge de la collecte et de la valorisation des déchets à la Cadema. Deuxième axe, « l’implication des associations ». Huit conventions ont ainsi été signées ce jour. « Avec comme objectif de nettoyer les zones sensibles comme les rivières, les mangroves mais aussi sensibiliser la population, en particulier dans les zones sensibles, au respect de l’environnement », développe la vice-présidente.
« Ce n’est pas fixe, on peut tout imaginer »
Troisième axe, la mise en place d’un service de proximité dénommé Brigade environnement, composé d’une dizaine d’agents pour informer et sensibiliser les usagers sur la gestion des déchets. Des stands seront mis en place à cet effet dans les différents quartiers du territoire. Enfin, quatrième axe et non des moindres, la communication. « Une communication forte, comme la décrit l’élue, afin de sensibiliser la population de la Cadema au respect des calendriers ». Dans ce cadre, un numéro vert, protection de l’environnement oblige, sera mis en place pour informer les usagers.
« Ce n’est pas fixe, on peut tout imaginer », poursuit Emmanuelle Martin, DGA en charge de l’aménagement et de l’environnement à l’attention des associations présentes. « En fonction des problématiques spécifiques que vous rencontrerez, nous développerons les outils adaptés pour y répondre car si les deux villes ont des sujets communs, chaque quartier a ses spécificités et difficultés propres », développe la DGA, vantant un programme souple, adaptable au plus près des usagers.
« L’objectif de 2021 pour nous, c’est la propreté, le respect des calendriers des collectes de base. Pour cela on a besoin de tout le monde, les mairies, les associations, les gens du territoire car toute seule, la Cadema n’est pas en capacité de rendre son territoire propre. C’est tous ensemble qu’on y arrivera », résume Emmanuelle Martin dans un appel à la mobilisation générale pour laquelle la Cadema se dit prête « à accompagner toutes les bonnes volontés ». Une enveloppe de 100 000 euros est en ce sens destinée aux associations, à laquelle s’ajoute le double pour la communication.
« Nous sommes dans l’action »
« Notre but est d’aller toujours plus loin », assure de son côté le président de la Cadema. « Par exemple, sur le marché de collecte, il n’est pas prévu d’aller dans les quartiers sensibles et pourtant nous allons le faire, nous allons nous organiser pour ça. Nous allons passer un autre marché pour nettoyer les mangroves ou encore le terre-plein de M’tsapéré et faire en sorte que les déchets ne finissent plus dans le lagon », promet encore Saindou Rachadi demandant « à la population de [leur] faire confiance car en 2021, la Cadema se veut exemplaire en matière de déchets… Mais aussi sur les autres projets ». L’occasion pour le président d’asseoir tant la légitimité que la mobilisation de son agglo est trop belle pour la manquer: « au plus tard au mois de juin, les travaux du Caribus vont débuter, je vous le garantis. Nous sommes dans l’action, pas dans le bavardage. » Déchets comme transports, c’est donc sur le commun que la Cadema parie. Faisant fi d’éventuels coupeurs de route.
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