Lorsqu’on regarde les tracés sur les 3 premières semaines de février, on voit nettement que sur la première moitié de la période, le nombre de nouveaux cas ne faiblit pas en dépit de la baisse du dépistage, alors que sur la 2ème partie, ils diminuent alors que le nombre de tests repart à la hausse. Le tracé du taux de positivité forme ainsi un accent circonflexe, « le taux de reproduction, R0, calculé au 24 février, est en diminution, indiquant un possible ralentissement de l’épidémie », indique SpF. Les indicateurs sont en faveur d’une stabilisation de la circulation virale probablement en lien avec la réduction des interactions sociales, liée au confinement en vigueur depuis 3 semaines. »
Il ne faut cependant pas perdre de vue que le taux d’incidence de 725 ce vendredi, reste un des plus haut de France, « invitant à maintenir les efforts de lutte contre l’épidémie à l’échelle collective et individuelle. »
Malgré des indicateurs annoncés comme encore non fiable par SpF, on peut constater que sur la dernière semaine du 14 au 20 février, la présence des variants sud-africain (501Y.V2) et brésilien (501Y.V3) oscille entre 60 et 80% des tests PCR qui ont bénéficié d’un « criblage » (d’une recherche de variant). Le variant dit anglais (501Y.V1) est quasiment inexistant.
« Les patients obèses de plus en plus nombreux »
Avec 177 patients en cours d’hospitalisations, le 16 février 2021 recense la plus importante occupation hospitalière de l’épidémie. Depuis le début de l’année jusqu’à la 2ème semaine de février, le nombre de nouvelles hospitalisations par semaine n’avait pas cessé d’augmenter, atteignant un pic de 225, en revanche le nombre d’hospitalisations est en diminution la semaine qui suit.
Entre le 1er janvier et le 24 février, 120 cas ont été admis dans le service soit plus de la moitié de l’ensemble des cas admis en réanimation depuis le début de l’épidémie, avec toujours deux fois plus d’hommes que de femmes. « Il s’agissait principalement de patients atteints d’hypertension, d’obésité, de diabète, d’une pathologie rénale ou pulmonaire. Parmi les formes pulmonaires graves de la maladie, les patients obèses sont de plus en plus nombreux ». Ils sont plus jeunes, la moitié ont moins de 56 ans, contre 62 ans lors de la 1ère vague.
Sur les 99 décès enregistrés lors de la parution du bulletin de SpF (ils sont 107 depuis), 80 se sont produits à l’hôpital, dont la moitié seulement étaient admis en réanimation.
A.P-L.
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