La biodiversité, un mot à la fois vide parce que galvaudé, et plein des richesses d’un territoire. Il doit pouvoir permettre de ne pas, à Mayotte, abîmer un patrimoine encore vierge par endroit. C’est l’action de l’UICN.
Ce mercredi 21 mai se fêtait la biodiversité. Cette année, elle mettait de surcroît les îles à l’honneur. Contraction de biologique et de diversité, ce mot représente la diversité des êtres vivants et des écosystèmes : la faune, la flore, les bactéries, les milieux mais aussi les races, les gènes et les variétés domestiques. L’homme en fait partie, et ses interactions sur le milieu qui l’entoure sont souvent visées lorsque l’on parle de biodiversité.
Face aux enjeux de préservation d’un patrimoine naturel exceptionnel, les acteurs mahorais, réunis mardi dernier à l’initiative du Comité français de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), ont adopté une proposition de « Stratégie Biodiversité pour le développement durable de Mayotte » et signé l’Appel de Maoré soutenant sa mise en œuvre.
Attente de projets là aussi !
« Mobilisation des acteurs mahorais pour définir les actions à engager en faveur de la biodiversité unique de leur territoire, cette stratégie positionne Mayotte comme une collectivité d’Outre-mer pilote dans la mise en œuvre des engagements nationaux et internationaux de la biodiversité », nous disent ses auteurs.
Ses 1.500 km2 de lagon, ses atouts, massifs coralliens, zones humides, herbiers marins, forêt tropicale, en font un espace de richesse d’espèces endémiques et emblématiques.
On le sait, l’urbanisation et les pollutions diverses sont une menace et nécessitent de « planifier les aménagements intégrant les enjeux écologiques, et de mobiliser l’ensemble des acteurs pour préserver la biodiversité du territoire dans un cadre d’action ambitieux et commun ».
La stratégie permet ainsi d’identifier des projets innovants conciliant développement et protection de l’environnement afin de mobiliser les fonds européens. Mayotte se positionne aussi en collectivité pilote pour la mise en place de la nouvelle politique européenne pour la biodiversité des Outre-mer (BEST) soutenue par la Commission Européenne.
« Le défi est maintenant de développer les actions et de renforcer l‘implication des acteurs, en mobilisant pour cela les moyens humains et financiers nécessaires », souligne Sébastien Moncorps, le directeur de l’UICN France.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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