Le doute ne serait plus permis. C’est en tout cas ce que laissent entendre les différents acteurs du projet de piste longue au premier rang desquels, désormais, le président de la République. Dans un courrier adressé aux trois parlementaires de la majorité (les sénateurs Thani et Abdallah ainsi que la députée Ramlati Ali) en date du 5 juillet, le directeur de cabinet du président rappelle ainsi “l’engagement à concrétiser ce projet de construction d’une piste longue pour l’aéroport de l’île” d’Emmanuel Macron.
Patrick Strozda, le directeur de cabinet assure également les parlementaires de “la pleine mobilisation de messieurs Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer et Jean-Baptiste Djebarri, ministre délégué auprès de la ministre de la transition écologique, chargé des
transports, en ce sens”. Monsieur Emmanuel Macron mesure toute l’importance du développement des infrastructures de transport pour contribuer à la croissance économique de Mayotte”, écrit également Patrick Strozda, indiquant par ailleurs qu’un nouveau comité de pilotage relatif au projet “se réunira prochainement”.
Les parlementaires de la majorité réclamaient “un signal fort”
La missive du directeur de cabinet intervient en réponse à une lettre des trois parlementaires adressée début mai au président Macron. Dans leur courrier, les élus lui demandait ainsi de réaffirmer son engagement à ce que la piste longue soit réalisée.
“Il est plus que jamais indispensable de ne pas laisser se propager l’idée d’un réel manque de volonté d’avancer dans la réalisation concrète des travaux de la part de l’État, au-delà de la seule détermination du contenu et du planning des études opérationnelles nécessaires à la mise en œuvre du projet. L’avis de l’Autorité Environnementale a d’ailleurs suscité la crainte d’un abandon. Il conviendrait de l’apaiser en trouvant au plus vite des solutions innovantes, minimisant ou compensant les atteintes aux équilibres des milieux naturels”, écrivaient ainsi les parlementaires. Qui réclamaient par ailleurs “un signal fort, symbolique, pour confirmer la ferme volonté de construire cette piste longue”.
Les parlementaires n’hésitent d’ailleurs pas à donner des pistes quant à ce “signal fort”… Avec la pose de la première pierre du projet. “Votre présence rendrait ce signal plus fort
encore. Elle permettrait aux Mahorais, confrontés à de multiples difficultés, de garder
confiance en l’avenir”, tentent-ils même.
Sur ce point, pas de réponse du directeur de cabinet. Mais l’intervention du délégué à la piste longue de la direction générale de l’aviation civile (DGAC), ce jeudi ne doit peut-être rien au hasard. Rappelons que Christophe Masson affirmait alors que “la piste longue se fera, ce n’est plus la question“. Et d’informer que le projet arrivait même “à un moment charnière de son histoire”.
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