Sécuriser le volcan, sous entendu, l’environnement extérieur, c’est en quelque sorte ce que demandent une partie des enseignants du LPO de Dzoumogne, jugeant que les violences interfèrent encore dans le quotidien de l’établissement. Une décision contrecarrée par la décision du CHSCT de ce lundi.
“Aujourd’hui, nous avons conscience que l’éducation nationale a fait beaucoup pour sécuriser le site mais peut-on sécuriser un lycée situé au milieu d’un volcan ?”, interroge un enseignant qui informe que le personnel du Lycée de Dzoumogne dépose un droit de retrait. Il rapporte les faits : l’agression de 3 enseignants et du proviseur en juin dernier, les violences qui ont émaillé les examens, les jets de cailloux, un coup de couteau sur un élève le 14 septembre, puis le vol à l’arraché d’un portable d’une enseignante, le sport national à Mayotte, devant le lycée, et les jets de cocktails Molotov de ce 23 septembre.
Il considère que “l’intégrité et la sécurité des élèves et du personnel” est menacée et évoque comme parade le droit de retrait. Tout en constatant l’effet de leur “travail auprès des élèves”, et affirmant “nous souhaitons continuer à l’exercer”. La veille, les conducteurs de bus avaient aussi indiqué exercer leur droit de retrait.
Difficile d’entrevoir une porte de sortie autre qu’un travail de proximité à outrance et de sanctions auprès des fauteurs de troubles. En tout cas celle de la sécurisation à tout crin ne semble pas porter ses fruits.
Un CHSCT (Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail), institution représentative du personnel, s’est tenu ce jour à ce propos. Ses conclusions vont à l’encontre de la décision de droit de retrait, puisqu’elle “estime que le danger grave et imminent n’est pas caractérisé” au regard des éléments fournis.”
A.P-L.
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