Un tel engouement autour des violences sexuelles sur mineurs est inédit à Mayotte. La campagne Wamitoo, portée par des milliers de bénévoles, personnels de l’Education nationale et élèves investis, c’est aussi le succès d’un formulaire en ligne censé libérer la parole. 495 contributions y sont enregistrées sur le site wamitoo.yt.
Plusieurs éléments clés ressortent de ces participations. Les contributions proviennent d’une “très grande majorité de femmes”, qui apparaissent “hautement concernées par les
violences sexuelles sur le territoire”. Parmi elles, un quart a souhaité apporter son témoignage personnel à l’issue du questionnaire.
70% des participants ont entre 20 et 50 ans. 8% ont moins de 15 ans.
Le questionnaire montre aussi l’importance de l’éducation au sein du cercle familial. Parmi les participants au questionnaires, plus de la moitié n’ont jamais parlé de sexualité avec leurs parents.
Les mots qui reviennent le plus, et c’est là aussi révélateur des difficultés à parler en famille de sexualité à Mayotte, sont “tabou”, “parents”, “mal”, “peur”, “religion” ou encore “gênant”.
Plus inquiétant encore, seuls 50% des répondants disent n’avoir jamais subi d’agression sexuelle, plus d’un tiers affirment en avoir subi au moins une et un participant sur 10 a subi quelque chose, sans être sur que ce soit bien une agression sexuelle.
Parmi les victimes d’agressions sexuelles, 45% évoquent un auteur membre de la famille, le plus souvent éloignée. Pour 22%, il s’agit d’une connaissance, et pour 16% seulement, il s’agissait d’un(e) inconnu(e).
Signe de l’engouement pour cette campagne, 1500 Exemplaires de la bande dessinée originale Des cailloux sur la mer ont déjà été pré-commandés
Bons de commande disponibles sur wamitoo.yt
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