Il n’y aura pas eu de trêve de Noël à Doujani cette année. Le 24 décembre, la mairie de Mamoudzou procédait à la fermeture de la mosquée de Doujani, aux motifs d’insécurité. L’arrêté mettait ainsi en avant des problématiques de fils électriques trop proches d’arrivées d’eau, ou encore d’un puits ouvert non protégé, nous dit-on du côté de la police nationale. Dès vendredi matin, les forces de la police municipale étaient sur place pour protéger les personnels des services techniques de la mairie, lesquels condamnaient alors les accès à la mosquée.
Toutefois, les habitants du quartier voyaient les choses d’un autre œil. C’est ainsi que des jeunes ont attaqué à coups de pierre les policiers municipaux présents sur place, et ont sérieusement endommagé leurs véhicules.
Les effectifs de la police nationale sont donc intervenus pour soutenir leurs collègues de la municipale, leur permettant de se dégager. Pas moins d’une cinquantaine de policiers nationaux étaient mobilisés, face à 300 ou 400 jeunes, selon les dires des forces de l’ordre. Les affrontements ont duré jusqu’à 21 heures, occasionnant 1500 tirs de grenades lacrymogènes, et faisant sept blessés légers au sein de la police nationale. En face, les projectiles choisis relevaient des morceaux de fer à béton, de pierres et agglos en tous genres, mais aussi de cocktails Molotov. Trois interpellations ont pu être réalisées.
Un réveillon agité en zone police donc. En zone gendarmerie toutefois, les choses se sont avérées plutôt calmes en ce week-end de Noël. Pas d’évènement majeur lors de ces journées festives, nous dit-on du côté du commandement. Hormis des vols de téléphone sur une plage du Sud, aucun accroc de taille à relever, et ce même dans les zones sensibles. À croire que des initiatives pacifiques comme celle du tournoi de la concorde opposant Combani, Mirereni et Mroale ont porté leurs fruits.
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