Pour la quatrième édition de Kmusic Awards, l’association Wassi Watru Mama entend élever encore davantage le niveau. Après trois années d’un événement confiné aux réseaux sociaux ( snapchat en particulier), l’objectif était de passer à une cérémonie en présentiel, en louant une salle à Paris. En dépit des nombreuses sollicitations des différentes structures, seul le ministère des Outre-mer a pu offrir sa participation financière. Mais le montant n’aura pas été suffisant, et le contexte actuel aura eu raison de l’édition physique de l’événement, pour cette année du moins. Toutefois l’association n’en est pas restée là, et a décidé de monter d’un cran en passant à une cérémonie en live sur Facebook.
Un temps fort pour la culture et la musique mahoraise à venir donc, avec une animatrice en direct d’un studio de tournage, et tout un staff aguerri. L’événement s’imposera comme l’occasion de remettre de nombreux prix ( meilleure chanteuse, meilleur chanteur, meilleur rappeur, etc…) et de récompenser nombre d’artistes mahorais, nés sur l’île ou ayant un attachement à celle-ci. « On a voulu avantager les artistes mahorais » explique Abdou Madi, présidente de Wassi Watru Mama, désignant les manques structurels et institutionnels dans le secteur de la culture à Mayotte.
La cérémonie sera ponctuée par l’intervention de plusieurs personnalités de l’île au lagon, qui participeront au show depuis le lieu de leur choix. Artistes, danseurs, acteurs, et célébrités locales en tous genres se verront ainsi remettre des prix, lesquels seront ensuite envoyés par la poste.
« C’est un événement qu’on a voulu urbain, jeune, ouvert sur l’avenir » explique Abdou Madi. « Mayotte est ce qu’elle est, on a beau indexer constamment la jeunesse mahoraise, elle n’est pas que mauvaise, et il y aussi une belle richesse, pas assez mise en avant » commente la présidente de l’association, espérant que l’édition suivante puisse se dérouler dans une salle parisienne, à la hauteur des talents mahorais.
Mais l’association Wassi Watru Mama n’oublie pas non plus son identité profondément féministe, et attend ainsi de la cérémonie qu’elle participe à faire connaitre les femmes mahoraises encore trop peu nombreuses dans le monde de la musique.
Comments are closed.