27.9 C
Dzaoudzi
dimanche 24 novembre 2024
AccueilslideJeunesse à Mayotte: deux ans pour trouver les bonnes solutions

Jeunesse à Mayotte: deux ans pour trouver les bonnes solutions

Les responsables nationaux de Médecins du Monde, du Secours catholique et d’Apprentis d’Auteuil mobilisent Mayotte autour de sa jeunesse. Ils se donnent un temps raisonnable pour aboutir et apporter des solutions à ses problèmes.

Bernard Prévost et Patrick Scauflaire d’Apprentis d’Auteuil, François Soulage, président du secours catholique, Olivier Lebel, directeur général de Médecins du Monde
Bernard Prévost et Patrick Scauflaire d’Apprentis d’Auteuil, François Soulage, président du secours catholique, Olivier Lebel, directeur général de Médecins du Monde

Pas question d’apporter des solutions toutes faites depuis Paris. Les présidents des trois associations présents à Mayotte depuis le début de la semaine ont beaucoup écouté et rencontré. Mais ils savent aussi que pour résoudre les vastes problèmes auxquels est confrontée la jeunesse à Mayotte, les solutions doivent être trouvées localement pour ensuite être puissamment relayées en Métropole.

Pour eux, la première priorité réside dans l’établissement d’un constat reconnu par tous. «Toutes les analyses sur la jeunesse sont loin d’être convergentes, ni sur la situation ni sur les causes», explique François Soulage, le président du Secours catholique. Impossible, dans ces conditions, de travailler à des solutions qui ne seraient pas totalement partagées. D’autant qu’Olivier Lebel, le directeur général de Médecins du monde, rappelait que si les trois structures sont complémentaires dans leur action –lutte contre la pauvreté, pour l’accès à la santé et aux droits, et action sur la formation des jeunes- leur rôle d’est pas de travailler pour les jeunes mais avec les jeunes.

Les structures ont décidé d’utiliser les méthodes éprouvées lors de la création du plan de lutte contre la pauvreté au niveau national, des rencontres de travail qui débouchent sur une feuille de route concrète et précise. Tout le monde est mobilisé : «le préfet, les services de l’Etat, le conseil général et ses services, les partenaires sociaux classiques –syndicats, patronat…- et les associations vont devoir travailler ensemble sur trois ou quatre thèmes». Il s’agit de dégager un consensus sur les causes pour enclencher des solutions. «Il faut du temps», a prévenu François Soulage. «Il faut deux ans pour que cela aboutisse. Ni plus, car au-delà rien n’aboutit, ni moins car il faut prendre de le temps de faire les bons choix.»

Les pistes des associations

La maîtrise du français, "priorité" pour François Soulage
La maîtrise du français, “priorité” pour François Soulage

Les structures ont tout de même avancé quelques pistes qui leur semblent importantes. L’acquisition de la langue française est «la chose la plus importante» pour le secours catholique.
Médecins du Monde pointe, de son côté, les difficultés d’accès aux soins et aux droits. L’association aimerait «arriver à une affiliation directe des mineurs à la sécurité sociale, indépendamment de la situation administrative des parent». L’ONG s’inquiète aussi du nombre de jeunes «qui se voient sans avenir ce qui aboutit à un problème de cohésion sociale sur l’île.»
Quant à Apprentis d’Auteuil, elle met en avant les besoins de dialogue mais aussi de dispositifs qui s’installent dans le temps.
Tous s’accordent sur l’importance de la coopération régionale car les questions auxquelles est confrontée Mayotte ne peuvent être résolues sans regard vers les îles voisines.

Une carte d’identité républicaine

Le député Bernard Lesterlin exhume un dispositif instauré sous Lionel Jospin
Le député Bernard Lesterlin exhume un dispositif instauré sous Lionel Jospin

Enfin, Bernard Lesterlin, député de l’Allier et membre de la commission Outre-mer, mettait en avant un dispositif instauré par le gouvernement de Lionel Jospin et parfaitement inconnu : le «titre d’identité républicain». Il s’agit d’une carte d’identité pour les enfants nés sur le territoire national de parents étrangers dont pourraient se prévaloir les jeunes, en particulier lors de contrôles de police. «La mise en place de ce dispositif serait de nature à faire baisser la tension» et à conforter les jeunes dans une identité républicaine.

Les acteurs locaux ont désormais une mission précise. Cette fois, ce sont eux qui doivent apporter les solutions à Paris pour que le message soit pris en compte.
RR
Le Journal de Mayotte

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139115
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139115
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139115
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139115
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139115
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139115
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...