On sait maintenant quelle méthode est retenue pour cibler les espaces à protéger plus fortement en France et à Mayotte en particulier. Un décret publié ce 13 avril détermine les conditions de la reconnaissance des zones de protection forte pour les espaces terrestres et marins. Pour mériter le label de « protection forte », il faut que la zone géographique concernée subisse des « pressions engendrées par les activités humaines susceptibles de compromettre la conservation des enjeux écologiques ».
Le décret différencie les espaces maritime et terrestres. Pour ces derniers, les zones reconnues comme protection forte, sont les cœurs de parcs nationaux, les réserves naturelles, les arrêtés de protection et les réserves biologiques. D’autres espaces terrestres peuvent être intégrés, s’ils présentent « des enjeux écologiques d’importance » et après une analyse au cas par cas effectuée par le préfet de région après l’avis des communes et de la Région concernées. Il s’agit de sites bénéficiant d’une obligation réelle environnementale, de zones humides d’intérêt environnemental particulier, de cours d’eau, de périmètres de protection des réserves naturelles, de sites appartenant à l’un des conservatoires d’espaces naturels, de réserves nationales de chasse et de faune sauvage ou encore d’espaces naturels sensibles, etc.
La même logique prévaut pour les espaces maritimes, dont certains seront reconnus d’office comme zones de protection forte : les cœurs de parcs nationaux, les zones de protection renforcée et les zones de protection intégrale des réserves naturelles, ainsi que les zones couvertes par un arrêté de protection, créées après l’entrée en vigueur du décret.
Les propositions de reconnaissance de zones de protection forte pour les espaces terrestres sont formulées par les préfets de région, et les décisions sont prises, pour la partie terrestre, et notamment à Mayotte, en concertation avec le Conseil scientifique de la protection de la nature, et pour la partie maritime, par le délégué du Gouvernement pour l’action de l’Etat en mer après recommandations du conseil maritime de bassin ultra-marin.
A.P-L.
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