L’intitulé est un peu complexe, mais le sens moins. A travers le thème “Comment le contexte socio-historique de Mayotte résonne avec les vécus individuels et collectifs ?”, l’association Fikira de Mayotte et d’Ailleurs invite à une journée d’échanges sur la manière dont s’écrit l’Histoire de Mayotte, somme d’histoires individuelles.
Les organisateurs invitent à “participer à un espace d’échange expérientiel donnant voix aux histoires individuelles, sociales, familiales, dans la langue de son choix. Comment l’intime s’entremêle à l’histoire collective de Mayotte ? Comment celle-ci résonne en chacun d’entre nous ?”
Cette journée est le fruit d’une réflexion initiée il y a deux ans suite à un ciné-débat, autour de la thématique de l’héritage du contexte post-colonial de Mayotte. Les participants se sont largement saisi de cet espace pour prendre la parole et témoigner. C’est donc une continuité que propose l’association.
A partir de témoignages recueillis, la journée d’échanges sera faite de restitution, “d’ateliers d’expériences groupales, interventions théoriques, table ronde, propositions artistiques. Comment l’art et la littérature peuvent permettre d’exprimer ce qui relève encore de l’indicible ? Qui est légitime à prendre la parole et à la donner ? Comment aborder le sujet de l’histoire de Mayotte sans tomber dans un débat politique enflammé, ni des considérations théoriques qui viennent mettre à distance le grand tourbillon d’émotions que ce sujet provoque ?”
Il s’agit de faire réfléchir professionnels et habitants, aux effets “de la rencontre avec l’altérité”.
Elle aura lieu le mercredi 18 mai 2022 de 8h à 20h à la MJC de Mamoudzou, quartier M’Gombani. La journée se déroule en deux parties : la participation à la journée est payante et sur inscription de 8h à 16h, mais l’entrée est libre pour tous à partir de 16h pour prolonger les échanges à travers une exposition et des performances artistiques !
Pour s’inscrire en ligne sur HelloAsso.
Possibilité de restauration sur place ou dans les environs.
« Se souvenir, ce travail de la mémoire et de l’oubli, n’est pas une faculté psychologique individuelle, c’est un phénomène social qui fait lien »
Isabelle SERET
« A ton avis, où se fait la jonction entre le privé et le politique, entre l’histoire individuelle et la grande Histoire ? […] Tu dis sans hésitation : dans l’art et dans la littérature. »
Abdourahman A. WABERI
« Pour les enfants de cet archipel qui ont à construire leur histoire ; cette histoire qui n’est ni bantoue ou swahilie uniquement, ni arabe pour ne pas céder aux faussaires, ni d’ailleurs blanche pour briser les grilles de toutes les idées inculquées à l’origine de notre défiguration {…} Nous savons qu’ils brûlent de dire ce désir de dire autre chose et surtout autrement. » Saindoune BEN ALI
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