“Je crois qu’il y a une cinquantaine de recettes traditionnelles qui ont été remises au goût du jour pour cette première Journée de la gastronomie et de la Culture”, nous rapportait Nidhoimi Saïd, directeur du Centre communal d’action sociale (CCAS) de Koungou, à l’origine de l’évènement. “Je ne voulais pas que les plats de nos mamans se perdent, il faut apprendre ou réapprendre à les cuisiner car Mayotte recèle une vraie diversité qui est méconnue.”
Afin de valoriser le patrimoine culturel et gastronomique, la ville et le CCAS de Koungou organisaient donc une journée découverte autour du savoir-faire culinaire mahorais, mais aussi autour de danses, “là aussi, beaucoup ont été oubliées”. Un shigoma rassemblant 7 danseurs à la gestuelle inhabituelle est en effet lancé au son des baffles poussées au maximum.
Et c’est dans le village de Kangani, peu habitué à recevoir un nombreux public en dehors des évènements sportifs, qu’a été organisée cette Journée, en particulier sur le terrain de foot. Offrant assez d’espace pour toutes les activités, parc à balles et toboggan gonflable pour les plus petits, et courses en sac et atelier de tressage de coco pour les plus grands.
Plusieurs dizaines de plats étaient proposés pour des sommes symboliques, et les visiteurs pouvaient déguster du kima (farine de manioc séché et pilé), du dodoki coco, du bengouni, du toubou-toubou (ou tsutsuboui dans le sud de l’île), du shirendro, du mogopik (manioc au coco), du bankoroi (gâteau à la farine de riz), le plus connu mtsolola, de l’oubou watrango, du mouhrou (igname et bœuf coco), ou des magulagula… On ne savait plus où donner de la fourchette.
Une diversité que l’on ne retrouve que sur les nattes de futari en période de ramadan.
En dégustant cet assortiment, on en vient à souhaiter que des points de restauration proposent ces petits plats savoureux un peu partout dans l’île.
A.P-L.
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