Après leur victoire aux Seychelles, les basketteurs du BCM ont obtenu de la fédération internationale de basket-ball le droit de participer à la plus prestigieuse compétition africaine de la discipline. Une grande première… à condition de trouver le budget.
En matière sportive, on utilise facilement des termes grandiloquents. Pourtant, cette fois-ci, la décision de la Fiba, la fédération internationale de basket-ball Afrique, a bel et bien un caractère historique. Pour la 1ère fois, elle a autorisé un club non affilié à participer à la plus prestigieuse compétition du continent africain, la Coupe d’Afrique des clubs champions de basket.
La fédération internationale a divisé le continent en 7 zones et le vainqueur de la Coupe des clubs champions de l’océan Indien (CCCOI) est le représentant de la zone N°7. «Jusqu’à présent, chez les hommes, c’est toujours Madagascar qui gagnait, donc ça ne posait pas de problème. Mais cette année, c’est un club de Mayotte !» se réjouit Daoulab Ali Charif, le président du BCM.
Le BCM représentant de la zone 7
Problème : les clubs mahorais comme les clubs réunionnais sont affiliés à la Fiba Europe sans pour autant participer aux compétitions européennes. C’est ainsi que les Réunionnaises qui otnremporté plusieurs fois la CCCOI ont toujours essuyé un refus des autorités africaines du basket, pour intégrer la compétition africaine.
«Nous avons vraiment fait pression pour obtenir cette décision, relève Daoulab Ali Charif. En octobre, lors de l’assemblée générale de la Fédération à La Réunion, le président de la fédération française avait promis d’agir et depuis notre victoire, nous avions relancé la Fiba.»
40.000€ à trouver pour rencontrer l’élite
Pour autant, si cette décision représente une véritable reconnaissance sportive pour les clubs de Mayotte et de La Réunion, la participation effective du BCM n’est pas encore acquise : «Il faut qu’on arrive à réunir les financements pour partir», prévient Daoulab Ali Chari. Un groupe de 12 joueurs, 2 entraîneurs et un dirigeant à emmener en Tunisie pour une compétition de 10 jours, cela représente un budget de près de 40.000 euros.
Depuis jeudi soir, toutes les énergies sont donc mobilisées. «Nous avons contacté la mairie, le conseil général, et nous tentons de rassembler des dons des particuliers. Ce serait vraiment dommage de ne pas être en mesure de partir alors que, pour la première fois, nous allons participer à une compétition majeure. Notre premier adversaire pourrait être le champion d’Angola, 9 fois champion d’Afrique ! On est vraiment accueilli dans l’élite sportive africaine.»
Le compte à rebours est lancé. Le tournoi débute dans moins d’un mois, le 12 décembre, en Tunisie.
RR
Le Journal de Mayotte
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