La ministre Pau-Langevin l’a récemment conseillé aux élus : de leur formation dépendra l’évolution de l’île. Si les cadres clef du département sont présents, ils ne sont que deux conseillers généraux à s’être déplacés aux journées d’explications sur les fonds structurels…
Une formation sur les fonds européens est actuellement proposée à Bruxelles aux 5 départements français ultramarins avec un focus sur Mayotte. Le tout jeune département français est en effet un bébé RUP (Région européenne ultrapériphérique) et ses élus ont encore tout à apprendre. Le taux de consommation des fonds en dépendra. S’il n’est pas bon, le dégagement d’office représente un peu le bonnet d’âne du département qui le subit.
Ce mercredi était proposé à la Commission européenne en matinée une formation sur le FEDER (Fonds destinés aux projets servant le développement économique des régions) et sur le FSE (Fonds social européen). Et l’après-midi, c’est à la Représentation permanente de la France que le focus était mis sur le FEAMP (Fonds européen pour les Affaires maritimes et la Pêche).
Ce jeudi matin, c’est par -1° que les participants visitaient le parlement européen pour une explication sur ses arcanes alors que du 15 au 18 décembre 14 les députés européens tiendront une Session plénière à Strasbourg. Ils étaient attendus cet après-midi au Comité économique et social.
Des élections en ligne de mire…
Les départements ultramarins dans leur ensemble sont plutôt bien représentés : élus et cadres de toutes les collectivités, régionales, départementales et territoriales (communes) étaient conviés. Beaucoup de représentants des communes de Guyane, de Martinique et de Guadeloupe ont fait le déplacement.
Peu d’élus sont présents en revanche dans la délégation mahoraise où l’on retrouve Sarah Mouhoussoune, conseillère générale de Dembéni et Saïd Omar Oili , conseiller de Dzaoudzi Labattoir et également président de l’association des maires de Mayotte dont il est le seul représentant. Mirhane Ousseni, 1er vice président du CG n’a pas fait acte de présence bien qu’inscrit.
Les cadres du CG ont par contre répondu présents, avec Samir Abdou Salam, DGA finances, Abdou Harithi, directeur adjoint des affaires européennes, Dayane Mohamed, cabinet du président Zaïdani et Alihalidi Abdou Bacar, conseiller spécial du président.
Est-ce la proximité des élections départementales qui font craindre à certains qu’ils n’auront plus de rôle dans le département ? Pensent-ils dans leur grande majorité ne pas se représenter ? Il faut l’espérer, car la gestion des fonds européens ne supporte pas l’improvisation. C’est plus grave en revanche de la part des maires qui sont fraichement élus…
Ce mercredi soir, un cocktail était offert aux participants à la maison des RUP.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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