Le centre équestre d’Hajangua se prépare pour la naissance d’un nouveau poney, l’arrivée de huit autres… et finalise une piste de paramoteurs! L’année commence avec beaucoup de projets et le plaisir d’accueillir toujours plus d’enfants.
Le centre équestre a déjà eu joie de voir naître deux petits poneys en 2014. En ce début d’année 2015, un nouvel heureux événement est annoncé. Une ponette devrait mettre bas dans les prochains jours portant à 11 le nombre de poneys de Lagon équitation. La famille des poneys s’agrandit et ce n’est qu’un début. Le centre finalise un partenariat avec Chronopost pour faire voyager à moindre coût, huit nouveaux poneys vers Mayotte. La DIECCTE, l’AFD et la BPI sont également en train d’étudier le dossier.
«Actuellement, on est obligé de refuser du monde parce qu’on n’a pas assez de poneys. Avec ce projet, on va vraiment pouvoir se développer», se réjouit Romain Chavanis.
Car tout le monde se presse au centre équestre depuis que Romain et Marie en ont repris les rênes en mars 2012. «Notre objectif était de faire découvrir l’équitation et les poneys au plus grand nombre et surtout de favoriser toutes les mixités, entre les Mzungus et les Mahorais, les handicapés et les valides, les jeunes et les plus âgés… de toutes les communes». Durant ces vacances, jamais leur ambition n’aura autant été satisfaite.
De multiples activités
Plus de 800 jeunes sont venus campés plusieurs jours, créant des villages de tentes dans l’enceinte du camp. Et ce n’est pas fini puisque la semaine prochaine, un camp de gamins de Koungou partagera sa semaine avec des jeunes de l’ADSM, l’association des déficients auditifs de Mayotte. «Ça marche toujours très bien. Les gens sont contents et plus ça va, plus on remplit !» se félicite Romain.
«Généralement, on passe une demi-journée à visiter le centre et à s’occuper des poneys puis une deuxième demi-journée à monter. Mais on fait plein d’autres choses avec la visite de l’usine sucrière, de la bambouseraie, de la mangrove. On fait aussi du jardinage avec l’Agepac ou encore des animations avec notre voisin qui fabrique des huiles essentielles.»
Un partenariat avec une association de Dembéni permet aussi d’organiser des animations sur la sécurité routière.
Le dernier cheval
Si le centre développe ses activités en direction des plus petits, c’est aussi qu’il n’a pas le choix. Car du côté des chevaux, les nouvelles sont moins réjouissantes. Après le décès d’Hélios il y a quelques jours, il ne reste plus que Black dans les boxes du centre. Et il est promis à rester seul encore quelques temps. «C’est toujours la piste de l’aéroport qui pose problème. Les charters ne peuvent pas atterrir et si on peut transporter les poneys dans les soutes des avions de ligne, ce n’est pas possible avec les chevaux», explique Romain Chavanis.
La logistique et les coûts rendent donc l’opération toujours autant difficile à monter d’autant que les chevaux doivent obligatoirement arriver d’Europe, normes sanitaires obligent. Le transfert d’animaux depuis Madagascar qui coûterait beaucoup moins cher n’est pas autorisé.
Un centre aérien !
Mais Romain et Marie ne sont pas du genre à baisser les bras et les idées ne manquent pas pour continuer à avancer. C’est sur un terrain assez surprenant que l’on devrait entendre parler du centre équestre dans les prochaines semaines. «On est en train de finaliser une piste qui va permettre des atterrissages d’ULM, de parachutes et de paramoteurs, une sorte de parapente avec de grosses hélices», s’enthousiasme Romain.
On pourra ainsi passer du galop au décollage !
RR
Le Journal de Mayotte
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