Ce n’est apparemment pas une première à Mayotte : les nombreux cambriolages avaient déjà incité par le passé les assurances à suspendre leur remboursement.
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L’augmentation des faits de délinquance de 11% en 2013, dont les trois quarts sont des cambriolages incite les assureurs à se couvrir. Au point d’envisager d’arrêter toute prise en charge de la garantie vol.
C’est le cas de Prudence Créole qui depuis le 1er janvier ne prend plus de souscription sur cette garantie : « nous conservons les portefeuilles existants, mais pas les nouveaux arrivants », explique le directeur de l’Agence locale.
Sur les cinq compagnies présentes à Mayotte, Groupama, GMF, Prudence Créole, Allianz et AGPM (Association de prévoyance Militaire), toutes ne sont pas en phase : « nous n’avons pas encore débattu du sujet », déclare le siège réunionnais d’Allianz. Les compagnies étant toutes des succursales dépendantes de La Réunion, nous avons contacté le Comité des Sociétés d’assurances à Saint Denis, pour connaître leur position, sans succès.
A Mayotte toujours chez Allianz, les primes d’assurance contre le vol avaient été augmentées pour rentabiliser la prestation, « mais la menace de la suspension plane », glisse-t-on. La volonté est malgré tout de satisfaire la clientèle en poursuivant le remboursement.
Une situation que Mayotte a déjà connue dans les années 90. « Le nombre de cambriolages était tel que les compagnies présentes avaient envisagé d’arrêter la prise en charge », nous explique un assureur. Une intention stoppée à l’époque par l’intervention de la préfecture.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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