L’arrivée de la française Ewa dans le ciel régional provoque des réactions protectionnistes du côté de l’Union des Comores. L’ATR d’Ewa n’a toujours pas reçu l’autorisation de se poser pour son premier vol prévu demain au départ de Dzaoudzi.
Il y 6 jours, la compagnie Ewa, au capital majoritaire Air Austral, transmettait ses demandes de droit de trafic vers Moroni. La DGAC* comorienne sortait aussitôt les griffes : la nouvelle née Ewa est empêchée de poser son ATR à Moroni. Il s’agit de défendre le pré carré de la compagnie locale, Inter Iles, dont le directeur Inzoudine Seffoudine inaugurait récemment un Cesna 208 flambant neuf
Le gouvernement français a aussitôt répliqué par une mesure de rétorsion : interdiction pour l’appareil comorien de se poser à Mayotte… ou plutôt d’en repartir puisqu’il est bloqué depuis hier sur le tarmac de Pamandzi. C’est une perte sèche d’exploitation pour la compagnie Inter Iles, l’avion étant de surcroît loué à une entreprise ukrainienne.
La réciprocité des échanges franco-comoriens, habituellement mise à mal en matière d’immigration clandestine, est malmenée, une solution n’ayant toujours pas été trouvée à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Anne Perzo-Lafond
*DGAC : Direction générale de l’aviation civile
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