La « trahison » de l’État, voilà sur quoi les fonctionnaires basent leur mouvement qui va se durcir. Ils vont déposer un préavis d’une semaine de grève.
Ils étaient environ mille à battre le pavé entre les deux ronds-points Passot et El-Farouk, soit 15% du nombre total de fonctionnaires État et hospitaliers de l’île. Ce n’était donc pas la grande matinée prévue par l’Intersyndicale, alors que le taux de gréviste était de 75% dans l’éducation nationale.
Ils durcissent néanmoins leur mouvement : «les conditions changent en cours de route, c’est une trahison par rapport aux promesses faites en juin» grognent les représentants syndicaux en faisant référence au décret sur l’Indemnité de Sujétion géographique. «Les enseignants doivent changer de statut au bout de deux ans au lieu des quatre prévus».
Les fonctionnaires de l’État, essentiellement à l’Éducation nationale, ont décidé de reprendre le travail mercredi et jeudi, vendredi étant férié. «C’est pour préparer le mouvement de la semaine prochaine qui commencera dès lundi. Il a été voté à l’unanimité» indique Thierry Wuilliez, co-secrétaire général du SNES. Et c’est lundi qu’une réunion sur le sujet se tiendra à Bercy pour décider du sort des fonctionnaires mahorais.
Autre moyen d’action, la demande individuelle et généralisée de mutation, «essentiellement pour les collègues en 1ère et en 3ème année», alors qu’elle n’est prévue qu’en fin de 2ème ou 4ème année.
Anne Perzo-Lafond
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