Le patron du syndicat des pêcheurs ne digère toujours pas le rapport Cadec, qu’il considère comme un pis aller face à une ressource qui se raréfie. Il vise les thoniers senneurs qui prélèvent leur pêche à l’extérieur du lagon.
On se souvient de sa fronde contre le rapport Cadec « qui accorde à Mayotte 150 000 euros d’indemnités pour 10 000 tonnes, là où l’île en percevait 350 000 en licences d’exploitation » de bateaux étrangers dans sa zone : Régis Masséaux revient à la charge pour demander à nouveau une protection de la ressource locale.
Selon lui, le rapporteur qui indique que les espèces pêchées par les locaux hors lagon ne sont pas les mêmes que les thoniers senneurs océaniques se trompe : « ce sont des thons, des bonites listao, des marlins et des voiliers, que des poissons pélagiques ».
Il parle toujours de pillage de la ressource : « aujourd’hui au ponton, le poisson n’était pas au rendez-vous. Depuis le début de l’année, il n’y a pas eu de pêche raisonnable », assure-t-il en accusant l’Europe de vouloir « tuer la pêche ».
Régis Masséaux n’approuve pas le versement d’une licence de pêche en contrepartie, « on en fera quoi ? On rachètera du poisson pour les lâcher et les pêcher ?! »
Celui qui est aussi le président du Parc naturel marin déplore que les pêcheurs n’aient pas été associés aux discussions sur la pêche dans la zone Economique Exclusive (ZEE).
« La France doit défendre ses territoires ultramarins et non les vendre », conclut-il.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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