Abdou H. a été condamné en appel à 2 mois de prison avec sursis pour “violences volontaires avec usage d’une arme” suite à des “circoncisions râtées”. Il avait été condamné à une peine de 1.000 euros d’amende en première instance.
Le 18 décembre 2012, l’homme, qualifié de fundi, a envoyé quatre enfants à l’hôpital après avoir pratiqué sur chacun une circoncision à l’aide d’un Opinel. Pour opérer, il s’était fait aider de trois hommes qui tenaient les enfants âgés entre 4 et 7 ans alors qu’il tranchait le prépuce. Après chaque acte, l’enfant était confié à une infirmière qui fournissait les pansements. Jusqu’à ce qu’elle signale un problème d’hémorragie. Le père des quatre enfants l’avait alors emmené jusqu’aux urgences.
Quand il était revenu, il avait appris que ses trois autres fils avaient été pris en charge par les pompiers. Des débuts d’infection avaient été constatés. Malgré tout, la famille n’a pas porté plainte contre le “fundi”.
Devant les policiers, l’homme âgé aujourd’hui de 56 ans a expliqué qu’il désinfectait entre chaque opération la lame de l’Opinel. Dans le cadre de l’enquête, le couteau a été montré à un responsable d’une mosquée comorienne du Port. Il a vivement réagi : “J’espère que ce n’est pas avec ce couteau qu’on a pratiqué la circoncision… Ca relève de l’obscurantisme.” C’est sur ces déclarations que Bruno Badré, avocat général, s’était appuyé lors du procès en appel, précisant au passage : “Ce n’est pas le procès de la circoncision mais des conditions dans lesquelles celle-ci a été réalisée.”
Le JDM
avec Le JIR
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