La Fédération française de surf (FFS) appelle, en réaction à la “crise requins” à La Réunion, à davantage de pêches ciblées, de barrières et de filets, affirmant qu’elle “se battra” pour l’avenir du surf sur l’île. La FFS rappelle en effet que La Réunion représente un vivier de 50% des équipes de France.
Avant la recrudescence d’attaques depuis février 2011, la Réunion comptait 17 écoles de surf, contre une seule aujourd’hui. L’île abrite toujours un Pôle Espoir de l’équipe de France, mais les licenciés sont passés de 1.600 à 400 en quatre ans.
“Le surf a de l’avenir à La Réunion. Il est inconcevable d’arrêter l’activité. C’est un atout économique pour l’île”, a affirmé la FFS dans un communiqué, neuf jours après l’attaque d’un requin bouledogue qui a coûté la vie à Elio, espoir du surf de 13 ans à Saint-Paul.
Pêche et filets contre des requins non protégés
La FFS précise bien qu’elle “demande aux pratiquants de respecter l’interdiction de surfer”. Mais elle souligne que “la pêche régulière et ciblée reste une condition incontournable à la reconquête du territoire abandonné aux requins depuis les quinze dernières années”.
“Il y a un problème de territoire, cela passe par des barrières et par la pêche”, insiste la FFS, qui rappelle que requin bouledogue et requin tigre, espèces impliquées dans les attaques, ne sont “pas menacés ni protégés”.
Aussi la FFS dit avoir demandé à l’Etat “un effort de pêche ciblée” par des experts, l’installation de “barrières physiques” sur les plages interdites, et de filets dits “nouvelle génération” qui contrairement aux filets anti-requins australiens, “ne capturent pas toutes sortes de poissons”. Ces filets innovants doivent être prochainement installés à Saint-Paul, secteur de la dernière attaque.
Peu après cette 16e attaque qui est aussi la 7e mortelle depuis 2011, le président de la FFS Jean-Luc Arassus est venu à la Réunion où il a rencontré des acteurs locaux et des représentants de l’Etat.
La FFS espère que “l’intelligence collective humaine pourra trouver une solution” à cette “crise requins” à l’impact “catastrophique” sur les activités économiques de l’île : tourisme, restauration, hôtellerie, activités nautiques.
Le JDM
avec le JIR
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