Le « tour-du-mondiste » Serge Girard est parti depuis un mois de La Réunion pour deux ans de traversée des espaces maritimes et terrestres. Mais le canal du Mozambique s’avère être une première grosse épreuve.
« Un rêve d’enfant : faire un tour du monde ». Ce sont les premiers mots du site de Serge Girard. Après avoir étudié les différentes possibilités, à pied, à cheval, en voiture, ce sera le bateau, en aviron plus exactement, et la course à pied.
Une fois le financement trouvé, le « Run and Row Tour » prend forme : il consiste à traverser 3 océans à la rame et 3 continents en courant « à la seule force humaine, sans utiliser de voile, de moteur sur une durée d’environ deux ans ». Il n’y aura pas d’interruption de parcours, « une première mondiale », selon le sportif.
Né en 1953, ce spécialiste de course de grande distance a traversé tous les continents en courant de 1997 à 2010, sans un seul jour de repos sur chaque traversée à raison de 70km/jour.
Pour ce tour du monde, il est parti le 22 avril de La Réunion, il a parcouru 2 339 km, il lui en reste 42 661 à faire d’est en ouest : Mozambique, Namib, traversée de l’océan Atlantique à la rame pour arriver au Brésil, pour allier le Chili en courant, traversée de l’océan Pacifique, Australie, puis retour à La Réunion après avoir traversé l’océan Indien.
Une équipe l’épaule, surtout pour faire suivre le bateau, « Soma », un prototype dessiné par Phil Morisson.
Un beau défi qui connaît ses premières limites dans le canal du Mozambique : courants et vents contraires, le rameur fatigue, et doit abondamment s’hydrater. Conséquence, il est obligé de dévier de sa route initiale, de passer au nord de l’archipel des Comores, et d’être ravitaillé en eau, s’il veut arriver à Pemba (Tanzanie).
C’est le patrouilleur hauturier l’Adroit qui s’en charge. Arrivé à Mayotte pour les festivités de Camerone, le bâtiment militaire a quitté Mayotte ce samedi à 9h pour rejoindre Serge Girard.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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