Après sa 2e place «de préparation» au Mahoraid, Ali «Black» Fahari se prépare pour les championnats du monde de trail où il va courir sous les couleurs comoriennes. Une nouvelle aventure pour ce champion d’une humilité à toute épreuve.
Il a franchi la ligne d’arrivée du Mahoraid après 8h18mn de course, presque en toute décontraction. Deuxième de l’épreuve, il avouait que sa participation était avant tout une sorte de mise en jambe. «Je l’ai fait sans forcer parce que j’ai un autre objectif qui sont les championnats du monde», indiquait-il peu après son arrivée au JDM. Aussi incroyable que cela puisse paraître, son excellente performance était donc une préparation pour Annecy 2015.
En Savoie, Annecy est la course majeure des Championnats du Monde de trail. Elle s’effectue autour du Lac en passant par les sommets alpins, sur un circuit de 86 km et un dénivelé qui dépasse les 5.300 mètres. Le parcours est présenté comme «ultra technique et exigeant, ouvrant sur des panoramas et points de vue exceptionnels sur le lac».
Mais pour Black, pas question de faire un voyage touristique. «C’est une très belle opportunité de pouvoir participer à une telle compétition. Je veux profiter au maximum de cette expérience internationale», explique l’athlète.
Un athlète toujours prometteur
Pas moins de 78 nationalités sont représentées avec des coureurs qui porteront la tenue officielle de leur pays pour le seul titre de Champion du Monde de Trail reconnu mondialement par le mouvement Olympique.
Chaque nation a un quota d’athlètes à présenter au départ de l’épreuve. La France dispose par exemple de 18 places, pour 9 hommes et 9 femmes. Black a donc accepté l’appel de la fédération comorienne qui peut envoyer deux coureurs, un homme et une femme. S’il vit à Mayotte, il a en effet conservé sa nationalité de naissance. «Ce n’est pas un choix par défaut, loin de là», explique Sébastien Synave. Le dirigeant du RCM a pris acte de la crise de l’athlétisme sur piste à Mayotte en réorientant le club vers le trail, vivier de champions à Mayotte. Il accompagne logiquement le nouveau licencié du club.
Trois semaines pour être prêt
«C’est un athlète qui peut vraiment faire quelque chose d’intéressant sur l’épreuve», affirme-t-il, fort de sa longue expérience d’entraîneur et de dirigeant de club. «S’il fait un résultat probant, ça peut lui ouvrir des portes sportivement mais aussi des aides matérielles avec, pourquoi pas, un contrat pour représenter une marque.»
Black dispose maintenant de trois semaines de temps de récupération après le Mahoraid, un temps qu’il emploiera également à peaufiner sa préparation. Les championnats du monde sont prévus le samedi 30 mai.
RR
Le Journal de Mayotte
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