Un mouvement social peut en cacher un autre. Depuis mardi, des agents de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont en grève. Un 2e mouvement après celui du mois d’avril portant les mêmes revendications.
Un mois après leur premier mouvement, des agents de la PJJ, la protection judiciaire de la jeunesse, sont à nouveau en grève depuis mardi. Le SNPES, le syndicat de la profession affilié à la FSU, affirme que ce mouvement concerne 61% des agents effectivement en poste.
La PJJ est le service chargé de l’ensemble des questions intéressant la justice des mineurs, dont les missions d’insertion sociale scolaire et professionnelle, après une décision judiciaire. Il emploie actuellement 43 agents.
Les causes de cette grève sont quasiment les mêmes qu’au mois d’avril mais l’état d’esprit a changé. Les agents estiment en effet que la parole qui leur avait été donnée n’a pas été tenue.
Leurs demandes sont nombreuses et portent sur l’indexation, le paiement de primes et l’aide au logement. Cette aide qui est stipulée sur les contrats ne serait en effet pas appliquée.
Les congés administratifs sont également un enjeu du mouvement. Ce sont deux mois supplémentaires de congés qui sont accordés à la fin des contrats de deux ou trois ans, pour laisser le temps aux agents de s’installer dans leur nouveau poste, généralement en métropole. Après un nouveau décret signé en 2014, ces congés ont évolué mais une période transitoire a été mise en place pour continuer à en faire bénéficier «les anciens». Cette transition serait également remise en cause.
Problème d’attractivité
«Nous sommes aussi démunis en ce qui concerne les postes, avec de nombreux contractuels qui assurent des remplacements et d’autres postes qui ne sont pas pourvus», explique Patrice Dubreuil, responsable syndical et éducateur à la PJJ. Les titulaires ne contestent pas la qualité du travail des contractuels mais ils pointent les périodes d’adaptation qui leur sont nécessaires. «Le temps qu’ils prennent leurs marques, on a une surcharge de travail pour les titulaires qui vient encore se rajouter à une très lourde activité.»
Pour la PJJ, comme pour de nombreux secteurs, c’est évidemment de l’attractivité de Mayotte dont il est question.
Alors que le mouvement a démarré mardi, peu d’avancées ont été constatées. Après un échange avec Paris mercredi matin, aucune discussion n’a véritablement démarré. Ce vendredi matin, les agents ont donc reconduit leur grève pour la journée. Ce pourrait également être le cas dimanche soir ou lundi matin si rien ne bouge, paralysant à nouveau l’activité de la PJJ en début de semaine prochaine.
RR
Le Journal de Mayotte
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