Le développement qui était endogène sous le règne Sarkozy était devenu productif avec François Hollande qui a pourtant signé le glas des Commissaires qui lui étaient dédiés.
A Mayotte, la sauce n’avait jamais vraiment pris. Bertrand Coûteaux, Commissaire au Développement endogène avait été mis en place en décembre 2010 par Marie-Luce Penchard pour contribuer à la création et à la structuration de filières de productions locales sur la zone Réunion-Mayotte. Deux îles aux spécificités trop différentes en matière agricoles ou industrielles pour un seul et même commissaire qui, de plus, marchait sur les plates bandes des Sous-préfets en charge des Affaires économiques et régionales (SGAER).
Le gouvernement Ayrault avait retoiletté la fonction en Commissaire au Développement productif, chargé désormais d’accompagner les entreprises en difficultés, et placé non plus sous l’autorité du ministre de l’Outre-mer, mais du préfet.
Leurs indemnités avaient été vivement critiquées pour un poste souvent redondant avec le SGAER. Mais pour notre commissaire régional joint au téléphone, les dés étaient jetés au changement de gouvernement « par les postures prises contre le développement endogène en terme de moyens et de coûts ».
Bertrand Couteaux nous l’a avoué, il ne venait plus à Mayotte depuis 6 à 8 mois. L’entente avec l’équipe préfectorale précédente n’était pas la meilleure, notamment pendant les émeutes contre la vie chère de fin 2011 où son absence avait été décriée.
Il ne veut pas s’éterniser sur son bilan mahorais, « fait de frustrations, notamment sur l’expertise préfectorale en matière d’aquaculture à grande échelle ».
A.P-L.
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