Le célèbre snack-bar Ololo installé sur la plage de Sakouli débute le chantier de son extension. Des bungalows en bord de plage vont compléter l’offre touristique du site.
Les tractopelles ont investi les abords de la paisible plage du Ololo. Sur la plage de Sakouli, elles sont la concrétisation du lancement d’un petit chantier : la construction de bungalows destinés à proposer une nouvelle offre hôtelière sur cette plage.
Le premier projet prévoyait 5 petites maisons mais après une extension, ce pourraient être finalement 7 bungalows et 9 chambres qui seraient réalisés.
«On aura 4 bungalows un peu sur les hauteurs reliés par une passerelle en bois et les 3 autres maisonnettes seront plus près de la plage. Pour 5 bungalows, le projet coûtait beaucoup trop cher. Avec 9 chambres, on peut envisager un projet plus pérenne», explique Ivan Borie du Ololo.
Le projet remonte à quatre ans mais les obstacles étaient nombreux pour le concrétiser. Il fallait d’abord régulariser le foncier. L’autorisation d’occupation temporaire (AOT) a été transformée en bail emphytéotique (longue durée) par France Domaine. Ce nouveau statut permet à l’entreprise, comme toutes celles qui travaillent sur le littoral, de justifier d’une occupation au long cours et donc de pouvoir présenter des dossiers aux banques.
L’obsession des normes
Autre impératif, boucler le financement pour un projet qui approche le million d’euro. Subvention préfecture, défiscalisation, emprunt et fonds propres, l’architecture financière complète n’est pas encore tout à fait bouclée.
«On fait vraiment les choses pour proposer un lieu qui respecte parfaitement toutes les normes… Pas quelque chose de magnégné !» souligne Ivan Borie, soutenu plus que jamais par le maire de Bandrélé, venu s’assurer en début de semaine du bon démarrage du chantier. Le développement touristique de la commune est un des objectifs de la nouvelle municipalité.
Agrandir un lieu réussi
Concrètement, le chantier va se dérouler en deux temps. «On refait la cuisine, on crée un petit espace d’accueil, les quatre premiers bungalows et la passerelle qui va les desservir. Et surtout, on commence par l’assainissement». Pour ce projet hôtelier, pas question en effet de prendre le risque de détériorer la qualité de l’eau alors que la plage fait partie, cette année encore, des cinq sites avec une eau de baignade de qualité «excellente» selon l’Agence régionale de santé (ARS).
La deuxième tranche concernera les 3 derniers bungalows, un bâtiment technique et buanderie et de nouveaux sanitaires publics.
«Bien sûr, on est toujours un peu inquiet quand on lance un projet pareil. En fait, on remet beaucoup d’argent dans un lieu qui pourrait continuer à vivre tel qu’il est aujourd’hui… et au moment où l’ambiance, en particulier dans le tourisme, est difficile. Mais on y croit !»
Au pied des baobabs
Il paraît très loin le temps où les gérants débroussaillaient pour la première fois les 1.000 m² de parcelle sur laquelle ils allaient construire, à l’ombre des baobabs, leur école de voile adossée à une location de kayaks et à un snack-bar.
Depuis, le lieu est devenu un rendez-vous apprécié pour son cadre mais aussi pour la relative sécurité qu’il assure.
«On continue de maintenir le débroussaillage sur quasiment 3.000m² autour du snack pour éviter que des petits malins ne puissent se cacher et nous avons mis en place des casiers avec cadenas pour ceux souhaitent ranger leurs affaires en toute sécurité», indique Ivan Borie. Ici, les voitures laissées ouvertes et sans tentations sur le parking ont fini aussi par décourager des voleurs potentiels.
Une bonne année de travaux sera nécessaire pour achever le chantier. Le petit hôtel devrait créer 3 emplois supplémentaires qui viendront s’ajouter aux 7 équivalents temps plein du Ololo actuellement. On est en effet bien loin des premiers débroussaillages d’il y a 15 ans, même si l’endroit devrait garder sa simplicité, pour le plus grand bonheur des touristes.
RR
Le Journal de Mayotte
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