Le séminaire sur la qualité des eaux côtières du lagon s’est achevé ce week-end. Les experts ont pu établir une feuille de route qui permettra de sélectionner les données utiles à une analyse efficace des eaux.
Mieux vaut ne pas nager au milieu de dizaines de données pour évaluer la qualité des eaux du lagon. C’est une des premières conclusions du séminaire organisé par le Parc naturel marin de Mayotte la semaine dernière. La douzaine d’experts dans les domaines des récifs coralliens, des mangroves, de l’océanographie et de la qualité de l’eau prône une approche pragmatique pour évaluer la qualité des eaux côtières mahoraises, terrain de jeu, ressource économique et patrimoine à préserver.
” Inutile de récolter des dizaines de données si une seule suffit à déterminer si la situation évolue favorablement ou non !” souligne un communiqué du parc marin diffusé mardi. Le panel des données à privilégier n’est pas encore arrêté, mais certains indicateurs sont privilégiés, d’autres mises de côté.
Nouvelle étude sur les coraux
“C’est ainsi que sur les coraux, […] des données sur la diversité, la surface, les formes, la vitalité, la localisation, la densité des colonies, leurs maladies” ont déjà été récoltées ou peuvent l’être. Toutes ces données ne sont sans doute pas utiles pour qualifier la qualité de l’eau, même si elles peuvent l’être pour d’autres objectifs comme la connaissance du bon fonctionnement écologique du milieu par exemple”, analyse le Parc marin.
Les procédures appliquées en métropole ne sont pas transposables à Mayotte. Le choix du panel de données à analyser pour évaluer la qualité des eaux mahoraises doit tenir compte de certaines spécificités comme “la forte turbidité de l’eau lors des épisodes pluvieux, ou la superficie et la variété très importante de nos récifs”, précise le communiqué.
Prochaine étape qui éclairera sur la vitalité de la faune maritime, une étude sur l’état des coraux dans le lagon mahorais sera publiée en avril prochain.
A.L.
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