Une vaste opération de police était menée hier mardi soir à La Convalescence sur les hauteurs de Mamoudzou, en présence de la directrice de cabinet du préfet, du commissaire Miziniak et de la presse.
Florence Ghilbert-Bezard multiplie les apparitions sur les opérations menées par les forces de l’ordre ces jours-ci. Après la sécurisation des plages de l’ouest avec la gendarmerie le week-end dernier, elle a fait un saut sur les hauteurs de Mamoudzou, hier mardi à la nuit tombante, pour se joindre à une opération mise en place par la police nationale. «C’est une façon pour moi d’aller à la rencontre des hommes avec lesquels je travaille quotidiennement, de mettre des visages sur mes interlocuteurs et de découvrir les différentes questions propres à chaque endroit», explique la directrice du cabinet du préfet, revenue dans le département au mois d’août.
Ainsi, sur le chemin de la Convalescence, la problématique de l’éclairage public devient très concrète. «C’est tout le travail que j’ai commencé avec la mairie de Mamoudzou et EDM qui est prête à nous aider sur ce dossier. On a déjà fait la liste des points à éclairer», relève Florence Ghilbert-Bezard. La présence de la lumière, au-delà d’une première sécurisation évidente, va également permettre de déployer la vidéo-protection, la directrice de cabinet rappelait que les crédits sont là.
Des lumières associatives
A la Convalescence, on trouve bien quelques points lumineux mais aucune autorité publique n’en est à l’origine. C’est une association du quartier, celle du capitaine Chamassi, qui a fait en sorte de les installer. Ils ont incontestablement contribué à une amélioration du quotidien d’une zone que la police a débarrassé des bandes qui rendaient la vie impossible. Deux individus, présentés comme les leaders des groupes, ont été interpellés.
«Depuis environ deux mois, nous n’avons plus beaucoup de faits à la Convalescence mais la présence de nombreux jeunes avec des chiens», constate le commissaire Miziniak. Vérifier l’âge du propriétaire (il est interdit pour les mineurs de posséder un chien) ou l’identité de l’animal n’est pas toujours facile dans une zone ou les chemins sont nombreux vers Vetiver d’un côté, Kawéni de l’autre.
Opérations coup-de-poing des délinquants aux Hauts-Vallons
«Cette visite vient pour soutenir et encourager le travail des policiers, montrer qu’on est présents sur le terrain, tous les jours même lorsque les caméras ne sont pas là. Le préfet et moi-même sommes très attentifs à sécuriser les personnes particulièrement lorsqu’elles rentrent chez elles.» Florence Ghilbert-Bezard indiquait que 7 patrouilles de police sont déployées à la sortie des bureaux le soir à Mamoudzou.
Coordination du travail police-gendarmerie, coopération renforcée avec la police municipale et «tous ceux qui peuvent nous aider», il s’agissait donc de montrer que la mobilisation autour des questions de sécurité ne faiblit pas, même si sur Mamoudzou les effectifs de police n’ont pas été augmentés malgré les chiffres d’une délinquance en permanente évolution.
Alors que le calme est en grande partie revenu à La Convalescence, c’est le quartier des Hauts-Vallons qui est confronté à de nouvelles questions. Des jeunes de Majicavo passent par les collines pour venir y mener des actions coup-de-poing, cambriolages ou agressions, avant de repartir encore plus vite qu’ils n’arrivent, un mode opératoire nouveau auquel il va falloir apporter une réponse.
RR
Le Journal de Mayotte
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