Appuyées par l’Union des Chambres de commerce et d’industrie de l’océan Indien et par l’AFD, les Iles Vanille tentent de fédérer leurs entreprises pour décrocher des opportunités d’affaires régionales et internationales. La compétitivité portuaire et les Technologies de l’information et de la communication sont notamment visées.
En juin dernier, 26 pays de l’Afrique de l’Est ont signé un traité de libre-échange, dit Tripartite. Issue de 5 ans de négociations, cette zone s’étend du Cap (Afrique du sud) au Caire (Egypte), et regroupe trois régions économiques le Comesa (le Marché commune des Etats d’Afrique australe et de l’Est), l’EAC (Communauté d’Afrique de l’Est) et la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe). Véritable opportunité d’échange, ces régions ne sont pas encore parvenue à impulser chacune dans leur coin un véritable dynamisme.
Leur union pourrait bouleverser la donne, et c’est une opportunité que ne veut pas manquer Fahmy Thabit, Président de l’UCCIOI (l’Union des Chambres de commerce et d’industrie de l’océan Indien). Il a donc lancé ce mercredi à Maurice le Programme de renforcement des capacités commerciales dans l’océan Indien (PRCC-OI). Qui bénéficie d’un soutien de 2,4 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD), et met à disposition des opérateurs économiques de l’Union des Comores, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte, de La Réunion et des Seychelles les outils nécessaires pour exploiter ensemble les opportunités d’affaires régionales et internationales afin d’améliorer leur insertion dans le commerce mondial.
Des petites qui voient grand
Des territoires « exigus dans leur démarche », qui doivent « atteindre la masse critique nécessaire pour répondre, de manière complémentaire et complète, aux nombreuses opportunités régionales mais surtout internationales ». Fahmy Thabit a clairement fait référence à la zone de libre-échange Tripartite africaine : « la coopération économique est nécessaire pour que nos entreprises soient prêtes à aller ensemble vers ce gros marché, fort de 630 millions de consommateurs ».
Matthieu Discour, Directeur de l’AFD à Maurice, a souligné l’importance de placer le secteur privé au centre du développement économique, en pointant les secteurs d’avenir que sont les Technologies de l’information et de la communication (TIC), l’écotourisme, la gestion et la valorisation des déchets et les métiers portuaires.
C’est d’ailleurs sur deux de ces secteurs que portent les accords signés ce mercredi, puisque L’UCCIOI a signé un accord de coopération avec le Président de l’Association des ports des îles de l’océan Indien (APIOI) pour améliorer la productivité des métiers portuaires dans la région à travers la formation, et le Directeur de l’Association des Iles Vanille, sur l’amélioration de l’offre écotouristique de la destination Iles Vanille.
Les acteurs du Comité du tourisme de Mayotte et de la CCIM devront se mobiliser pour ne pas laisser passer le train de ce marché africain porteur pour Mayotte.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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